Atterrissage brutal par vent de travers d’un avion de ligne (Vidéo)

(Image par : cristianstorto - stock.adobe.com)

Le phénomène du vent de travers affecte considérablement la stabilité et le contrôle d’un avion à l’atterrissage. Lorsque les rafales sont violentes, le toucher des roues peut être très brutal, ce qui n’est pas sans risque sur la stabilité de l’avion au sol.

Un atterrissage brutal se produit lorsqu’un avion touche le sol avec une vitesse verticale et une force supérieure à la norme. Contrairement à un atterrissage ferme, l’atterrissage brutal (hard landing) n’est jamais prévu par les pilotes.

Atterrissage extrêmement brutal par vent de travers d’un avion de Cathay Pacific

Après un toucher des roues brutal, l’avion doit obligatoirement être inspecté avant son prochain vol pour vérifier s’il n’est pas endommagé. Cela est généralement dû aux conditions météo défavorables, dont le vent de travers.

En temps normal, la vitesse verticale moyenne lors de la phase de l’arrondi est située dans les environs de 2 mètres par seconde (6,6 ft/s). Toute vitesse verticale supérieure à celle-ci donne lieu inévitablement à un toucher des roues plus ou moins brutal.

Dans cette vidéo partagée ce mercredi 11 octobre par la page Facebook Evie Aviation, on assiste à un atterrissage par vent de travers extrêmement brutal. L’approche est effectuée par un avion de la compagnie aérienne Cathay Pacific basée à Hong Kong.

La séquence montre la phase la plus critique de l’approche, en l’occurrence l’arrondi, la phase dans laquelle l’avion passe du vol au sol. La vitesse verticale de l’avion à ce moment est clairement au-dessus de la moyenne.

L’avion évite de justesse une collision d’aile contre le tarmac

Le commandant de bord est assurément perturbé par les rafales de travers, au point de précipiter le toucher des roues avant de perdre complètement l’équilibre et la direction de son avion. De plus, il était en position de crabe, une technique utilisée pour corriger le vent de travers.

Le moment de l’arrondi venu, l’avion se pose brutalement sur le côté gauche du train d’atterrissage. Avec une force pareille, l’avion tangue violemment de l’autre côté, évitant de justesse un impact d’aile. L’aile de droite a en effet frôlé de très près le sol.

Juste après ce toucher des roues mouvementé, le commandant de bord redresse la trajectoire de son appareil en corrigeant la position de crabe et engage aussitôt l’ultime phase de l’atterrissage, à savoir la décélération sur la piste.

Vu les difficultés qu’il a rencontrées, il n’a pas pu poser le nez de son avion qu’après avoir parcouru une bonne partie de la piste.

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