Atterrissage risqué d’un Boeing 737 malmené par le vent (Vidéo)

Un avion en train d'atterrir (Image par : Jacob / Adobe Stock)

L’atterrissage par vent de travers est considéré comme l’une des manœuvres les plus difficiles en aviation civile. Les pilotes disposent de différentes techniques pour surmonter ce problème, mais le phénomène reste toujours assez dangereux et imprévisible.

Les avions de ligne atterrissent normalement face au vent. C’est la direction la plus facile et la plus sûre pour atterrir, car la vitesse d’approche est aussi lente que possible, tout en permettant au pilote de maintenir sa vitesse et d’éviter tout risque de décrochage.

Pourquoi l’atterrissage par vent de travers est-il si difficile ?

Avec un vent qui souffle en arrière de l’avion au moment de l’atterrissage, l’appareil arrive au sol très rapidement, ce qui rend la vitesse de toucher des roues dangereusement rapide. L’avion risque même une sortie de piste de l’autre bout.

Le vent de travers reste, et de loin, le phénomène le plus dangereux et le plus difficile lors d’un atterrissage. Les rafales soufflant en travers de la trajectoire d’approche font dévier l’avion sur le côté, et le pilote doit corriger son approche d’une manière ou d’une autre pour maintenir une trajectoire stable vers la piste.

Ce n’est évidemment pas facile à faire, surtout si le vent est parfaitement perpendiculaire à la trajectoire d’approche et/ou s’il est très fort. Cela demande une bonne coordination, un pilotage précis et surtout de l’entraînement.

Lorsqu’un pilote tente de corriger la trajectoire de son avion frappé de côté par le vent, cela donne lieu à des images spectaculaires à couper le souffle. L’atterrissage devient alors très complexe et effrayant, notamment pour les passagers à bord de l’avion.

Atterrissage mouvementé d’un Boeing 737 par vent de travers à Madère

Funchal, l’aéroport de l’île portugaise de Madère, située au large de la côte ouest de l’Afrique, est l’un des aéroports les plus connus en termes des atterrissages par vent de travers. Les approches sont si complexes que les compagnies desservant l’île n’envoient que les pilotes ayant fait leurs preuves en termes d’atterrissages difficiles.

Dans une vidéo partagée ce samedi 26 août sur Twitter, on assiste à un atterrissage très complexe d’un Boeing 737 de la compagnie aérienne Enter Air. Le commandant de bord a été salué pour ses compétences remarquables dans la gestion de cet atterrissage très difficile.

L’approche finale était extrêmement déstabilisée par le vent. Et pour corriger la trajectoire de son avion, le pilote combinait sans cesse entre les deux techniques d’atterrissage par vent de travers, à savoir : la méthode du crabe et la technique de l’aile baissée.

En exécutant ces manœuvres, l’avion tanguait violemment dans tous les sens. Malgré tous ces défis, le pilote a maintenu son approche jusqu’à l’arrondi, qu’il a abordé en crabe, puis en baissant l’aile de l’avion afin d’éviter une sortie de piste.

« Je pense que l’atterrissage n’était pas sûr »

Vu les déambulations de l’avion, on peut clairement déduire qu’il ne s’agissait pas que d’un vent de travers, mais aussi d’un cisaillement de vent, où la vitesse et la direction des rafales changent constamment.

Finalement, le pilote a maintenu son approche finale jusqu’au bout et est tout de même parvenu à poser son avion, certes brutalement, mais en toute sécurité. L’auteur de la vidéo a salué les prouesses du pilote, mais certains internautes, passionnés d’avions, trouvent qu’il aurait dû interrompre son approche.

« Vent de travers et vitesse d’atterrissage très élevée, je pense que l’atterrissage n’était pas sûr », a écrit un utilisateur Twitter. Pour un autre, « cet atterrissage a dû être effrayant pour les passagers à bord de l’avion ».

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