Cadavres dans l’avion Air Algérie : les mis en cause devant la justice

(Image par : Lukas Wunderlich - stock.adobe.com)

La compagnie aérienne nationale Air Algérie ainsi que l’aéroport d’Alger ont été dernièrement ébranlés par un grave incident : deux cadavres ont été découverts, le 4 juin, dans la soute d’un avion qui était à l’arrêt sur le tarmac.

Très vite, les sanctions sont tombées : 4 mis en cause ont été arrêtés puis placés en garde à vue et 9 responsables à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et à l’aéroport Houari Boumediene ont fait objet de suspensions administratives.

Pour les mises en cause, la DGSN a indiqué le mercredi 8 juin dans un communiqué que les quatre accusés, placés en détention préventive, sont tous impliqués et ont participé à « des faits ayant conduit aux décès des deux victimes ».

Quant aux responsables suspendus, il s’agit du directeur de la police aux frontières, la sous-directrice des frontières aériennes, le sous-directeur de la sécurité de l’aéroport, un chef de brigade de sécurité et le commissaire de police chargé du contrôle aérien.

Mais aussi du responsable de la salle de contrôle vidéo relevant de la section de la PAF, un chef de service de la même section, le commissaire principal de police chargé de la technique de sécurité à l’aéroport et de l’inspecteur de police chargé de la permanence à l’aéroport.

Cadavres dans un avion d’Air Algérie : début des auditions des principaux accusés

Ce dimanche 12 juin, la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya d’Alger a présenté les mis en cause dans l’affaire devant le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beida à Alger, rapporte le journal Ennahar.

Selon les informations publiées par le même journal, six personnes ont été placées en garde à vue dans cette affaire, dont trois agents travaillant dans la section maintenance de la compagnie aérienne Air Algérie. Les trois autres prévenus sont des amis des deux victimes qui avaient publié la vidéo avant le décollage de l’avion vers Dubaï.

Pas moins de 32 autres personnes ont été auditionnées dans le cadre de cette même affaire. Il s’agit, selon la même source, du directeur de maintenance d’Air Algérie, des pilotes de l’avion dans lequel se trouvaient les victimes ainsi que des agents de sécurité au sein de l’aéroport et du contrôle des alentours.

Le statut juridique de ces derniers vis-à-vis de l’affaire, à savoir témoins ou mis en cause, sera déterminé une fois l’instruction sera achevée, ajoute encore le même journal.