Deux passagères expulsées de l’avion pour avoir refusé de s’asseoir sur du vomi

Ils comprennent que quelqu’un a dû vomir dans cette zone durant le vol précédent - Par marchsirawit / Adobe Stock

Il arrive que des passagers soient débarqués de l’avion avant le départ pour diverses raisons, telles que des problèmes de sécurité, des comportements perturbateurs ou des soucis médicaux.

En revanche, il est moins courant de voir des passagers expulsés pour avoir refusé de s’installer sur des sièges sales et malodorants. C’est pourtant ce qui est arrivé à deux clientes de la compagnie aérienne Air Canada.

En embarquant, elles tombent sur des sièges couverts de vomi

Cette histoire rocambolesque a été rapportée le 29 août sur Facebook par Susan Benson, une passagère qui a assisté à tout l’incident. Citées par un compte tiers ce 2 septembre, les déclarations du témoin commencent ainsi :

« Nous avons récemment pris un vol Air Canada de Las Vegas à Montréal. Sur la rangée devant moi, il y avait deux femmes et un homme qui avaient du mal à rejoindre leurs sièges. Il y avait une odeur nauséabonde, mais nous n’avons pas su tout de suite quel était le problème ».

Ils comprennent enfin que quelqu’un a dû vomir dans cette zone durant le vol précédent. Entre les deux vols, Air Canada n’a pu nettoyer en profondeur. « Ils ont mis du café moulu dans la poche du siège et ont vaporisé du parfum pour masquer l’odeur », indique le message de la passagère.

Les deux femmes appellent une hôtesse de l’air pour lui expliquer que les sièges et les ceintures de sécurité étaient encore mouillés et couverts de résidus de vomi. Désolée, l’hôtesse leur assure que le vol est complet et qu’elle ne peut rien faire d’autre. « Nous ne pouvons pas rester dans du vomi pendant 5 heures », auraient dit les passagères, outrées.

Les arguments des deux côtés s’éternisant, l’hôtesse de l’air décide de faire intervenir son superviseur. Ce dernier leur répète la même chose : « Nous sommes désolés, mais vous devez vous asseoir, le vol est complet et il n’y a pas d’autres sièges disponibles ».

Les deux femmes demandent alors des lingettes et des couvertures pour limiter les dégâts. « À contrecœur, on leur a donné des couvertures, des lingettes et d’autres sacs à vomi. Le mieux qu’Air Canada ait pu faire », ajoute Mme Benson.

« Air Canada s’attend à ce qu’elles s’assoient dans le vomi ou qu’elles soient expulsées »

Tant bien que mal, les deux infortunées s’installent dans leurs sièges sales et malodorants, mais leur malheur ne s’arrête pas là. Quelques instants plus tard, le pilote vient vers elles, se met à leur niveau et leur dit qu’elles ont deux choix :

« Soit vous quittez l’avion de votre propre chef et vous débrouillez pour organiser des vols à vos frais, soit vous serez escortées par la sécurité et serez inscrites sur la liste des personnes interdites de vol ».

Lorsqu’elles demandent pourquoi, le commandant de bord leur répond qu’elles ont été impolies avec l’hôtesse de l’air. « Elles n’ont pas été impolies », les défend l’homme assis à la même rangée.

Le pilote se contentera de tourner les talons et remonter l’allée. Dans la minute qui suit, « la sécurité arrive et débarque les deux femmes ».

« Pour quelle raison ? Pour avoir refusé de s’asseoir dans du vomi pendant 5 heures ! Air Canada s’attend littéralement à ce que ses passagers s’assoient dans du vomi ou qu’ils soient escortés hors de l’avion et interdits de vols ! », s’insurge le témoin dans son message.

Mme Benson précise que les deux femmes devaient rejoindre Vienne depuis Montréal. Depuis, elle ignore si elles ont été interdites de vol, ou si elles ont pu rejoindre leur destination.

Estomaquée par un tel traitement, elle ajoute : « J’ai honte d’être Canadienne, et j’ai honte d’Air Canada… J’espère qu’elles trouveront un bon avocat et qu’elles poursuivront Air Canada en justice. Honte à vous Air Canada ! ».

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