Dubaï : une escale à l’aéroport se transforme en cauchemar pour une passagère américaine

Aéroport de Dubaï / Par uskarp2 - stock.adobe.com

Imaginez que vous serez en escale dans un pays et que les autorités locales vous retiennent pendant des mois sur la base de fausses accusations ? Frustrant n’est-ce pas ? C’est ce qu’a récemment vécu une jeune étudiante new-yorkaise à Dubaï. Son histoire est relatée par le magazine américain Insider, ce lundi 2 octobre.

Une escale de 10 heures à Dubaï, aux Émirats arabes unis, s’est transformée en détention de plusieurs mois pour Elizabeth Polanco, une étudiante new-yorkaise de 21 ans. Des employés de l’aéroport l’ont accusée de les avoir « agressés et insultés », ce qu’elle nie catégoriquement.

« Nous nous sommes complètement trompés » sur le compte de Dubaï

Le 14 juillet dernier, la jeune étudiante a atterri à Dubaï sur un vol en provenance d’Istanbul avec une amie lorsque l’incident s’est produit. Pour le voyage retour vers les États-Unis, les deux amies ont choisi de faire escale dans cette ville, au lieu de Paris.

Selon Detained in Dubai, une organisation qui fournit des conseils et une assistance juridique aux étrangers dans les Émirats arabes unis, citée par Insider, Elizabeth a subi « des fouilles dégradantes, douloureuses et humiliantes » à l’aéroport de Dubaï.

« Nous pensions que la ville serait plus moderne et plus futuriste, mais nous nous sommes complètement trompés », a déploré l’étudiante, citée par l’organisation. Alors qu’elle passait le contrôle de sécurité, les employés de l’aéroport lui ont demandé d’enlever son corset médical, prescrit par son médecin suite à une opération chirurgicale.

« Je me sentais mal à l’aise et j’avais peur. Je me sentais vraiment violée »

Après une hésitation, elle a accepté et a été conduite dans une cabine avec des agents de sécurité féminins. Il était impossible pour elle d’enlever le dispositif et de le remettre elle-même. Les agentes l’ont donc aidée, mais se sont montrées « brutales ».

« Je me sentais mal à l’aise et j’avais peur. Je me sentais vraiment violée », se souvient la passagère. Les agentes « parlaient arabe et se moquaient d’elle. Elles étaient brutales, blessant ses plaies enflées lorsqu’elles ont retiré le dispositif médical », a témoigné la mère de l’étudiante.

Une fois la fouille terminée, elle les a suppliées de l’aider à remettre son compresseur en place, mais elles ont refusé. « Elles ont continué à se moquer d’elle » et lui ont bloqué la sortie. Elle a alors « légèrement poussé » l’une d’entre elles pour qu’elle puisse appeler son amie à l’aide.

La passagère empêchée de quitter le pays sur la base de fausse accusation

« J’ai doucement touché son bras pour la guider hors du chemin, puis j’ai désespérément commencé à appeler mon amie à l’aide ». Les employées de l’aéroport de Dubaï lui ont dit qu’elle serait détenue pour « attouchement de la fonctionnaire ».

Le simple fait de déposer une plainte pénale ou civile contre quelqu’un à Dubaï déclenche une procédure juridique complexe. Le prévenu sera interdit de quitter le pays. La passagère a été détenue à Dubaï et accusée d’avoir crié, ce qui constituait une violation de la loi nationale sur l’obscénité.

Elle a été libérée après avoir payé plus de 1 000 dollars pour que l’interdiction de voyager dont elle faisait l’objet soit levée. « Les derniers mois passés à se déplacer d’un hôtel à l’autre et à attendre les audiences du tribunal ont été misérables », a déploré l’étudiante.

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