Espace Schengen : de nouvelles règles et des contrôles plus longs dans les aéroports en 2024

Une jeune femme passant un contrôle l'aéroport avant son vol. (Photo par Friends Stock / Adobe Stock)

Les voyageurs à destination des pays de l’espace Schengen seront bientôt soumis à de nouvelles règles d’entrée et de sortie. La date du lancement du nouveau système d’entrée et de sortie de l’Union européenne vient d’être dévoilée.

Le nouveau système frontalier de l’Union européenne (Entry/Exit Scheme, EES) sera lancé à partir du 6 octobre 2024, rapporte ce lundi 18 décembre le site Schengen Visa Info. La date a été confirmée par Eurotunnel, le tunnel ferroviaire sous-marin qui relie Folkestone à Calais.

Le nouveau système remplacera l’apposition de tampons sur les passeports

Selon la même source, c’est la France qui est à l’origine de cette date, après avoir fait pression sur les institutions de l’UE pour que la EES soit lancée après la fin des Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront cet été, afin d’éviter les retards à ses frontières.

Il est donc évident que le nouveau système d’entrée et de sortie au niveau des frontières de l’UE causera des retards aux voyageurs. Ce nouveau système risque, en effet, d’entraîner une augmentation des temps d’attente aux frontières, rapporte The Sun.

Concrètement, le nouveau système d’entrée/sortie de l’UE (EES) remplacera l’apposition de tampons sur les passeports et sera introduit dans tous les pays de l’UE. Il vérifiera le nom de chaque passager, ses données biométriques ainsi que son lieu d’entrée et de sortie.

Les voyageurs qui se rendent en Europe devront présenter leurs empreintes digitales et leurs données biométriques faciales avant d’accéder au territoire. Le système EES s’appliquera au niveau des aéroports, des ports et des accès terrestres à travers l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Les contrôles aux frontières de l’UE seront « certainement beaucoup plus longs »

Le système protège l’UE en recueillant les données biométriques des voyageurs qui entrent et sortent de son territoire, afin de mettre un terme aux menaces potentielles. Il vise à renforcer la sécurité et à prévenir les risques de sécurité au sein de l’Union.

Les États membres devront confirmer d’ici la fin du mois d’août prochain qu’ils sont prêts pour le lancement de l’EES. Cependant, certains pays ont déjà exprimé leur inquiétude quant au temps que cela ajouterait aux files d’attente aux frontières.

Le gouvernement slovène a déclaré qu’il faudra « jusqu’à quatre fois plus de temps » pour effectuer la nouvelle procédure, d’après les tests effectués. De son côté, l’Autriche a prévenu que les délais de traitement allaient au moins « doubler par rapport à la situation actuelle ».

Dans le même sillage, la Croatie a déclaré que les contrôles aux frontières seraient « certainement beaucoup plus longs ».

Les craintes concernant les retards ne se limitent pas qu’aux aéroports. Eurotunnel a aussi exprimé ses préoccupations, affirmant qu’il faudrait jusqu’à six minutes de plus pour traiter chaque voiture montant à bord de ses trains.

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