La France attire de nombreux médecins algériens en quête d’une carrière professionnelle plus épanouie. Hélas, à leur arrivée dans l’Hexagone, ils se heurtent à une dure réalité : celle qui fait qu’ils deviennent des médecins de seconde zone.
En s’installant en France avec leur diplôme décroché en Algérie, même avec plusieurs années d’expérience, les médecins algériens seront toujours considérés comme étant des praticiens diplômés hors union européenne, qu’on appelle communément les PADHUE.
Bien qu’ils honorent les mêmes tâches que les médecins français ou européens, ces PADHUE sont payés nettement moins, sans compter les autres obstacles administratifs auxquels ils font face.
France : le coup de gueule d’un médecin algérien
@avner_26 Les Padhues sont payés une misère 🤯 Vous en pensez quoi que les médecins diplômés hors union européenne sont 3 fois moins bien payé que les médecins européens pour les mêmes missions réalisées ?! 👀😂 Quel est votre métier et quel est votre salaire ? 🤔🎤 #metier #salaire #medecin #padhue #interne #algerie #microtrottoir #medecingeneraliste #hopital #unioneuropeenne ♬ INTERESTELLAR – Kore Blanco
Interrogé par la chaîne TikTok Avner, spécialisée dans les micros-trottoirs portant sur les métiers et les salaires, un ressortissant algérien établi en France déclare qu’il est médecin et qu’il « gagne moins de 2.000 € ». Il est à noter que le salaire mensuel d’un médecin en France dépasse souvent les 4.000 € en hôpital, selon l’expérience.
Ce médecin algérien précise qu’il est généraliste et qu’il travaille actuellement au sein d’un service de diabétologie. Il souligne qu’il « exerce en France depuis 6 ans » mais que son « salaire reste inférieur à celui de ses collègues » pour la simple raison qui fait « qu’il a obtenu son diplôme en Algérie ».
« Ils sont payés une misère ! », lit-on en légende de la vidéo, ou l’on précise que les praticiens diplômés hors union européenne sont « trois fois moins bien payés que les médecins européens pour les mêmes missions réalisées ».
Ce médecin algérien, qui a fait « 10 ans d’études », indique que les PADHUE se « battent » pour faire reconnaître leurs compétences qui sont souvent mises au service des hôpitaux publics en France, où ils répondent souvent à une pénurie de main d’œuvre dans plusieurs services.
France : un épanouissement professionnel « quasi-nul » pour les PADHUE
En attendant cette reconnaissance, promise d’ailleurs par le président Macron en janvier dernier, ce médecin algérien avoue que son épanouissement professionnel en France est actuellement quasi-nul, si l’on s’en tient qu’aux contraintes faites par l’administration publique.
Car outre les salaires trop bas qui frôlent souvent le SMIC, les praticiens diplômés hors Union Européenne qui exercent en France font aussi face à des difficultés dans le renouvellement de leurs titres de séjour et vivent continuellement dans la crainte de ne pas pouvoir renouveler leurs contrats de travail.
Pour finir, ce médecin algérien exerçant en France indique qu’il ne projette toujours pas de quitter la France pour aller travailler dans un autre pays, et ce, pour la simple raison que « toute sa famille est présente actuellement dans l’Hexagone ».