Nouvel épisode dans le bras de fer entre la France et l’Algérie. Désormais, les voyageurs algériens détenteurs de passeport diplomatique ou de service sont soumis à l’obligation d’obtention du visa pour entrer sur le territoire français.
L’information a été révélée ce samedi 17 mai par le média France Info, citant des sources concordantes, ainsi qu’un message de l’état-major de la direction générale de la police nationale française (DGPN).
Les détenteurs de passeports diplomatiques algériens soumis à l’obligation de visa
Dans ce message, consulté par le média français, il a été indiqué que « tous les ressortissants algériens, titulaires de passeports diplomatiques ou de service, sont soumis à l’obligation de détenir un visa pour franchir les frontières extérieures françaises ».
A défaut d’un visa, accordé par les représentations consulaires françaises, les voyageurs algériens concernés par cette mesure feront l’objet d’un refoulement au niveau des postes frontières français.
L’état-major de la DGPN ordonne, à cet effet, que tout « ressortissant algérien, titulaire de passeport diplomatique ou de service qui ne détient pas de visa(…) fera l’objet d’une procédure de non-admission / refoulement ».
La même autorité sécuritaire française demande également aux forces de l’ordre, dans le cadre de l’application de cette nouvelle mesure, de « rendre compte de toute difficulté rencontrée ».
Des mesures contre la diaspora algérienne
Jeudi dernier, la porte-parole du gouvernement français,Sophie Primas, avait déjà évoqué la possibilité de nouvelles mesures « plus importantes » à l’égard de la communauté algérienne établie en France.
« Le ministre des Affaires étrangères, le président de la République et le Premier ministre travaillent sur d’autres dispositions plus importantes, en particulier sur une partie de la diaspora algérienne, pour avancer sur d’autres sujets », a-t-elle dit.
Il s’agit donc, en toute vraisemblance, de la nouvelle mesure annoncée ce samedi 17 mai concernant l’obligation de l’obtention d’un visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de services algériens lors de leurs voyages en France.
La crise entre la France et l’Algérie, qui dure depuis neuf mois et demi, est visiblement loin d’être à son épilogue. Elle commence désormais à toucher la circulation des voyageurs entre les deux pays.