Pour se repositionner efficacement sur la carte touristique internationale, notamment par rapport à la Tunisie, l’Algérie doit impérativement revoir son offre hôtelière.
La majorité des vacanciers algériens, en quête d’une offre hôtelière intéressante, finissent d’ailleurs par opter pour un séjour en Tunisie. Outre les prix bas par rapport aux hôtels algériens, les établissements hôteliers tunisiens se distinguent par des services de qualité, de l’avis des clients et des professionnels du secteur.
Chaque année, ce sont plus de trois millions de touristes algériens qui choisissent la Tunisie pour leurs vacances. Autant de clients en moins pour le tourisme local algérien et des sorties de devises importantes pour le pays.
Face à cette rude concurrence, l’Algérie tente d’améliorer les choses dans le secteur hôtelier dans le pays en adoptant une politique qui va mener, à moyen et à long terme, vers une réduction tarifaire dans l’ensemble des établissements hôteliers.
Hôtel en Algérie : renforcer l’offre pour faire baisser les prix
En visite à Oran, hier samedi, la ministre du Tourisme et de l’artisanat, Houria Meddahi, a rappelé que « l’État ne peut pas plafonner les prix (dans le secteur hôtelier) », mais qu’il travaille tout de même à faire baisser les prix.
La responsable a expliqué que « la politique de l’État » consiste à « encourager l’investissement en donnant toutes les facilitations et tout l’accompagnement nécessaire, que ce soit au niveau central ou bien local ».
« Quand on autorise de nouveaux projets, on va augmenter la capacité d’accueil, ce qui va influencer de manière directe le processus de la baisse des tarifs », explique la ministre qui souligne que cela vise à « accroître l’attractivité » de la destination Algérie aux yeux des touristes.
La ministre assure « qu’en mettant plus de chambres sur le marché, cela va déboucher sur une concurrence, ce qui va faire baisser les prix ». La responsable veut donc miser sur le principe de l’offre et de la demande au lieu d’adopter une politique de contrôle des prix.
La ministre a dévoilé que, samedi dernier, « 13 autorisations ont été délivrées pour la seule wilaya d’Oran, en plus de celle concernant le Grand Hôtel, ce qui fait que 14 hôtels sont fraîchement entrés en service ». Il s’agit, précise la responsable, de « 2.000 lits » qui s’ajoutent à la capacité d’accueil dont dispose déjà la ville.