Italie : cette magnifique ville est « écrasée » par le surtourisme et c’est irréversible

La ville de Florence en Italie. (Photo par waku / Adobe Stock)

L’Italie est certainement un des pays qui souffrent le plus de surtourisme en Europe. Certaines régions du pays sont tout particulièrement appréciées des visiteurs étrangers, au détriment des habitants qui se retrouvent minoritaires dans leur propre ville.

Une ville de la région de Toscane en est l’exemple concret : Florence. La célèbre ville étouffe sous le tourisme de masse et, selon les locaux, le point de non-retour à la normale a été atteint et même largement dépassé.

Italie et surtourisme : Florence croule sous les masses

La célèbre Florence, berceau de l’art de la Renaissance avec Michel-Ange, Botticelli et Léonard de Vinci, connait une croissance de popularité touristique fulgurante.

En 2019, la ville a enregistré plus de 15 millions de nuitées, un chiffre qui devait être dépassé après la pandémie, indique le média The Sun.

La montée en flèche du nombre de visiteurs est cependant en train de nuire à la vie quotidienne des quelque 708.000 Florentins, un fait alarmant qui a poussé plusieurs responsables à s’exprimer sur la question.

« Florence est très belle, et j’aimerais qu’elle revienne à ses citoyens et qu’elle ne soit pas écrasée par le tourisme », déclare au quotidien La Repubblica Cecilie Hollberg, directrice du musée Galleria dell’Accademia (Galerie de l’Académie), qui abrite la statue David de Michel-Ange.

Elle dénonce également le nombre de boutiques de souvenirs qui prend le pas sur celui des boutiques normales.

Pour la ville italienne, il n’y aurait « plus d’espoir »

À moins qu’une solution immédiate ne soit trouvée pour réduire le nombre de touristes, Mme Hollberg estime qu’il est « déjà trop tard » pour Florence pour retrouver sa quiétude d’antan, ajoutant : « Je ne vois plus d’espoir ».

La directrice a ensuite employé des termes offensants pour illustrer ses propos, termes dont elle a dû s’excuser en expliquant : « Florence doit être le témoin, pour toute l’Italie, d’un tourisme de plus en plus durable et non d’un tourisme de masse ».

De son côté, Marino Marini, ancien président du musée de Florence, ne voit pas comment les choses pourraient s’améliorer. Il déclare que « le cheval s’est déjà enfui », « et que des mesures auraient dû être prises depuis bien longtemps ».

Des restrictions commencent à voir le jour, mais elles ne seraient pas suffisantes pour protéger la ville. Florence a augmenté sa taxe de séjour depuis 2023, ce qui en fait la ville la plus chère d’Italie.

Aussi, les locations de vacances à court terme, type Airbnb, sont à présent interdites dans le centre-ville. Il y a même un projet qui a été lancé pour désengorger la ville.

Le « Uffizi Diffusi », lancé il y a deux ans, consistait à déplacer des œuvres de la célèbre Galerie des Offices vers des villes plus petites afin d’encourager les touristes à explorer d’autres lieux.

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