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Un passager qualifie un steward de « serveur », le vol est dérouté

Un passager qualifie un steward de « serveur », le vol est dérouté

Avion de la compagnie aérienne American Airlines. (Image par : JackF - stock.adobe.com)

Si les conditions climatiques ou les urgences à bord sont souvent l’origine de déroutement d’avion, il semble qu’il y ait d’autres facteurs qui peuvent chambouler les plans de vol.

Les disputes qui éclatent entre les passagers et les réactions violentes des voyageurs à ce que demandent les membres d’équipage sont autant de raisons qui peuvent décider le commandant de bord à dérouter le vol.

C’est ce qui s’est passé sur un récent vol d’une compagnie aérienne américaine. Les faits relatés par les médias, tels que le journal britannique The Independent, décrivent un « passager perturbateur ». Mais plus on s’intéresse à l’incident, et moins on comprend ce qui a pu se passer à bord.

2h après le décollage, l’avion retourne à l’aéroport

Cet incident s’est produit ce mardi 18 juillet, à bord du vol 2557 de la compagnie American Airlines. L’avion devait relier New York à Georgetown, en Guyane. Environ 2h après le décollage, l’aéronef fait demi-tour et retourne à l’aéroport international JFK de New York, son aéroport de départ.

La compagnie aérienne met ce déroutement sur le dos d’un « passager perturbateur », rapporte le journal guyanais Stabroek News. Le passager en tort, identifié sous le nom de Joel Ghansham, est décrit comme un « activiste culturel guyanais ».

Ce dernier décide de partager sa version des faits dans une vidéo YouTube publiée deux jours après l’incident. « Quand Joel Ghansham force American Airlines à retourner à l’aéroport International JFK », révèle le titre de la vidéo d’une dizaine de minutes.

« Que s’est-il réellement passé ? »

Voilà la question qu’on peut lire tout au long de la vidéo du passager qui s’explique. Entrant dans le vif du sujet, l’homme déclare qu’il voyageait en classe Affaires et nie en bloc avoir eu un comportement perturbateur.

Joel affirme sortir d’une intervention chirurgicale, ce qui l’empêchait de ranger ses sacs dans le compartiment à bagages. Il demande alors de l’aide à un agent de bord qui refuse. « Je ne fais pas ça, je ne suis pas payé pour ça », répond le steward, selon Joel.

Heureusement pour lui, un autre agent de bord s’excuse au nom de la compagnie et l’aide à porter ses bagages. Environ une heure après le début du vol, le steward qui avait refusé de porter les sacs demande à Joel s’il veut boire quelque chose, ce à quoi Joel répond : « Non, merci, monsieur le serveur ». « Je ne suis pas serveur, par contre, j’ai le pouvoir de faire faire demi-tour à l’avion », rétorque le steward.

« Il n’y a pas eu de perturbation ni de dispute »

Peu après ce curieux échange, le pilote annonce par haut-parleur que l’avion retourne à New York.

Une fois au sol, le passager sera accueilli par un officier de police et interrogé par un agent de l’administration de la sécurité des transports (TSA).

Dans ses révélations sur YouTube, Joel affirme qu’il n’y a eu aucune dispute et qu’il n’a dérangé personne dans la cabine. « Il n’y a pas eu de perturbation. Je ne me suis jamais levé. Il n’y a pas eu de dispute, il n’y a pas eu de confrontation, personne ne s’est touché. Il portait un masque. Il ne parlait même pas fort ».

Pour lui, il n’y a eu aucun manquement aux règles d’étiquette ni au règlement de la compagnie aérienne. Joel estime que l’agent de bord était seulement « touché dans sa fierté ».

Quant à American Airlines, elle semble soutenir son membre d’équipage. « Le vol 2557 d’American Airlines, qui relie New York (JFK) à Georgetown, en Guyane (GEO), est retourné à JFK mardi en raison d’un client perturbateur. La sûreté et la sécurité sont nos priorités absolues, et nous remercions nos clients pour leur compréhension et les membres de notre équipe pour leur professionnalisme dans la gestion d’une situation difficile », déclare un porte-parole de la compagnie à The Independent.

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