Vols France – Algérie : cette compagnie aérienne pointée du doigt pour ses tarifs

Parmi les low cost qui assurent des vols entre la France et l’Algérie, il y a la compagnie espagnole Volotea.

Cette compagnie aérienne à bas coût dessert plusieurs aéroports algériens depuis la France, notamment ceux d’Alger, Oran, Tlemcen, Béjaia et Annaba, ce qui attire de nombreux Algériens établis à l’Hexagone, notamment ceux qui voyagent sans bagage en soute.

Ceci dit, la compagnie aérienne a été pointée du doigt à cause de la volatilité des prix de ses billets qui peuvent considérablement varier en l’espace de quelques heures, voire en quelques minutes seulement. Ainsi, avec Volotea, ça ne sert pas à grand-chose de réserver à l’avance.

En effet, un billet Volotea acheté quelques heures seulement avant le vol peut se révéler moins cher qu’un autre qui a été réservé une semaine ou 15 jours auparavant, affirme France 3.

Cette variation des prix résulte du système du Yield Management, technique aussi connue sous le nom de gestion dynamique des prix en temps réel, explique la même source

Volotea : plus de 200 € à un intervalle de seulement une heure

Il s’agit d’un RMS, soit un Revenue Management System, permettant une optimisation des bénéfices de la compagnie aérienne en augmentant les tarifs des billets au fur et à mesure que l’avion se remplit. Ceci dit, dans le cas de Volotea, ce système va trop loin.

En procédant à une simulation sur la plateforme de réservation de Volotea, nous avons d’abord constaté que les billets du vol Bordeaux – Alger en aller-simple étaient proposés à 89 et 80 €, pour respectivement le 1er et le 2 mai 2024.

Une heure après, de retour sur la plateforme de réservation de la compagnie low cost espagnole, on constate que les mêmes billets sont proposés à 303 et 199 €, soit une augmentation fulgurante du prix, et ce, en l’espace d’une heure seulement.

Réserver avec Volotea c’est comme jouer à la loterie

Selon Romain Charié, directeur général de N&C, société de conseil en Yield management, cité par France 3, l’outil qu’utilise Volotea « n’arrive pas à faire de prévisions et les prix vont changer au moindre achat ».

Il ajoute que le Yield de la compagnie « n’est pas bien géré et qu’il va donner du stress aux clients », allant jusqu’à conseiller la compagnie de ne pas baisser ses tarifs « pour que les passagers ne découvrent pas que le prix diminue après l’achat ».

De son côté, Gérard Feldzer, ancien commandant de bord et président de l’association Aviation sans frontières, explique que les compagnies low cost attendent parfois « la dernière minute » pour annoncer des promotions, et ce, dans le but de mieux remplir l’avion.

Contacté par France 3 à ce sujet, Volotea explique que dans le secteur de l’aérien « les prix des vols varient en fonction de l’offre et de la demande ». Cela n’empêche pas que les achats des billets de la compagnie low cost s’apparentent plus à une loterie qu’à une simple réservation.

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