Aïd el-Kébir en France : les recommandations des préfectures
Cette année en France, ils seront environ 6 millions de musulmans à célébrer l’Aïd el-Kébir (appelé aussi Aïd el-Adha). La fête a été fixée à la date du samedi 9 juillet comme l’ont annoncé plusieurs organisations musulmanes, dont la Grande mosquée de Paris.
Selon les chiffres officiels du gouvernement français, plus de 100 000 moutons sont sacrifiés chaque année dans l’hexagone à l’occasion de l’Aïd el-Kébir, et les acteurs de la communauté musulmane de France, professionnels de l’abattage, associations et mosquées, s’organisent pour que le sacrifice rituel se déroule dans de bonnes conditions.
Mais les autorités françaises ne sont pas en reste car elles veillent au respect des mesures et restrictions sanitaires strictes qui sont imposées depuis plusieurs années.
Le ministère de l’Agriculture français a même publié en mai dernier à destination des musulmans pratiquants, un guide pratique à télécharger, regroupant toutes les modalités de l’organisation de l’abattage. Parmi elles, figure notamment l’obligation de sacrifier son mouton uniquement dans un abattoir agréé par l’État français, sous peine de poursuites judiciaires.
Aïd el- Kébir en France : les préfectures encadrent l’abattage rituel
Sur leurs sites Internet, les préfets de chaque région de France rappellent que la pratique religieuse de l’abattage est rigoureusement réglementée. Chacun fait mention des abattoirs dûment habilités vers lesquels les musulmans peuvent se tourner pour sacrifier ovins et bovins.
Le préfet des Hautes Alpes indique par exemple : « Les abattoirs de Gap et de Guillestre seront ouverts ce jour-là et les familles pourront y faire sacrifier leur agneau après la prière. Des sacrificateurs, agréés par les instances religieuses, seront présents dans chaque site et les animaux seront préparés dans le respect des règles d’hygiène et de protection animale. »
Dans tout l’hexagone, les préfectures ont pour objectif de veiller au bon déroulement de cette célébration du calendrier musulman, comme le stipule ce passage du communiqué officiel de la préfecture du Nord : « Le respect de la réglementation sera cette année encore une priorité des services de l’État qui assureront des contrôles ».
Abattage clandestin : des sanctions sans appel
La loi française est très claire : l’abattage de veaux ou moutons réalisé par des particuliers et non par des éleveurs habilités est strictement interdit. Même la seule détention d’animaux vivants ou leur transport est passible de poursuites, selon un arrêté préfectoral. Seuls les abattoirs permanents agréés par l’État, ont autorité en la matière. Cette année la crise sanitaire du Covid 19 a même annulé l’installation d’abattoirs temporaires, comme c’était le cas auparavant.
Les préfectures rappellent les risques encourus en cas de contrevenance à la loi : le transport de moutons vivants relève d’une infraction punie par une amende de 750 euros, tandis que l’abattage clandestin, à domicile ou dans la nature, est considéré comme un délit et peut aller jusqu’à 6 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.