Airbnb : elle exige 94 000 € pour quitter le logement qu’elle occupe illégalement
En mettant sa maison en location sur Airbnb ou une autre plateforme de location, on peut rencontrer toutes sortes d’individus, et ça, les propriétaires ne le savent que trop bien.
L’un d’eux, Sascha Jovanovic, l’a même appris à ses dépens. Après avoir loué sa maison à une cliente, celle-ci refuse de la quitter et demande même à être payée pour le faire. Voici toute l’histoire.
La femme séjourne dans l’Airbnb depuis 2021
C’est en septembre 2021 qu’Elizabeth Hirschhorn investit les lieux pour un séjour longue durée approuvé par M. Jovanovic, le propriétaire de l’Airbnb situé à Los Angeles.
Le logement a été loué pour 6 mois à raison de 105 dollars par nuit, en plus de certains frais, rapportant le total à 20.793 dollars pour 187 nuits au propriétaire, selon le Los Angeles Times.
Les deux parties étaient d’accord sur tout, mais cela ne durera pas longtemps. Lorsque M. Jovanovic entre dans la maison pour vérifier les stores électriques qui dysfonctionnent, il remarque des dégâts d’eau et de la moisissure autour de l’évier. Des dégâts qui n’existaient pas avant l’arrivée de sa cliente, affirme-t-il.
Pour réparer tout ça, il lui offre 1.000 dollars pour séjourner à l’hôtel. Il lui propose même de loger chez lui, ce qu’elle refuse. « Je ne me sens pas en sécurité d’être forcée de quitter les lieux avec une incapacité de logement et les risques élevés de complications de Covid-19 », aurait-elle dit.
Mme Horschhorn devait quitter les lieux le 19 mars 2022, mais le propriétaire lui accorde une prolongation d’un mois pour trouver un autre logement. Cela finira par se retourner contre lui car « une fois que tout est parti en vrille, Airbnb n’avait plus rien à faire », a déclaré Sebastian Rucci, un avocat représentant M. Jovanovic.
Finalement, elle refuse de quitter le logement et demande en plus à être payée
La prolongation d’un mois arrive vite à son terme, et Mme Horschhorn ne semble pas prête à bouger. « Je ne peux pas partir le 12 avril », écrit-elle dans un courriel, spécifiant que son plan de relogement et de financement « n’est pas en place ».
Depuis lors, elle séjourne dans le logement sans payer de loyer. 540 jours se sont écoulés depuis qu’elle a investi les lieux, et son dernier courriel date du 20 mai 2022 : « Vos prétendues réparations sont faites, en sachant que mon handicap nécessite des aménagements, je crois que c’est pour me harceler et me faire peur ».
M. Jovanovic se retrouve dans un cercle vicieux : il ne peut émettre d’avis d’expulsion car le logement n’est pas conforme aux règles de sécurité de la ville, comme l’a signifié un enquêteur du service du logement, Pedro Gonzalez. Il ne peut pas non plus mettre son logement en conformité avec les règles de construction car sa cliente refuse qu’il entre dans la propriété.
« Comment peut-on rester dans la maison de quelqu’un pendant un an et demi sans éprouver le moindre sentiment de gêne ou de responsabilité ? », s’insurge-t-il au Times, repris par Independent.
Mme Horschhorn, surnommé la « locataire infernale », demande maintenant à être payée 100.000 dollars, soit 94.000 euros, pour quitter le logement. Elle a même engagé un avocat, Colin Walshok, qui soutient que « le propriétaire a enfreint la loi ».
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