Algérie : « L’ouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour »

Le drapeau de l'Algérie. (Image par : Maxim Grebeshkov / Adobe Stock)

Faut-il rouvrir les frontières et autoriser la reprise des vols Air Algérie ? Alors que le Ramadan vient de commencer et que l’été approche, le débat est relancé.

Cela fait maintenant treize mois que le trafic aérien est réduit aux opérations de rapatriement occasionnelles d’Air Algérie et aux vols spéciaux des compagnies étrangères depuis quelques aéroports algériens. La communauté algérienne établie à l’étranger commence à perdre patience.

Les autorités n’ont pas communiqué sur leurs intentions. Les vols de rapatriement Air Algérie sont suspendus depuis le 1^er mars dernier. Le Comité scientifique ne s’est pas prononcé de manière officielle sur le sujet. Mais pour deux de ses membres, le Pr Riyad Mahyaoui et le Dr Berkani Bekkat, il est encore trop tôt pour envisager une réouverture des frontières et une reprise des vols internationaux vers l’Algérie. Malgré les critiques, les deux experts restent inflexibles.

Frontières : les arguments du Pr Riyad Mehyaoui

Dans un entretien accordé ce dimanche 18 avril au site d’information TSA – Tout sur l’Algérie, Pr Riyad Mahyaoui a, une nouvelle fois, abordé le sujet des frontières qui fait débat en Algérie.

L’expert a vanté l’efficacité de cette mesure et pense que la stabilité actuelle de la situation sanitaire est justement due à la décision de fermer les frontières. « Nous n’avons pas à rougir des mesures anti-Covid qui ont été prises au départ pour faire face à cette pandémie. La stratégie a été gagnante », a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, le Pr Mehyaoui reste fermement opposé à l’idée de rouvrir les frontières actuellement, même s’il reconnaît l’impact de cette décision sur les Algériens. De nombreux Algériens sont bloqués à l’étranger et ne peuvent même pas assister à l’enterrement de leurs proches.

« Cette pandémie a empêché les familles de se retrouver, de faire des deuils… L’impact sociologique est important », a-t-il reconnu. « Néanmoins, l’ouverture des frontières, qui relève de la décision des hautes autorités du pays, n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il tranché.