Avion : une hôtesse de l’air lance une fausse alerte à la bombe

(Photo par Blue Planet Studio / Adobe Stock)

Depuis quelques décennies, la sécurité accrue dans les aéroports a rendu le voyage aérien plus sûr que jamais. Pour autant, les autorités de contrôles aux frontières restent sur le qui-vive et ne permettent aucune entorse au règlement de sécurité. Malgré cela, une hôtesse de l’air a été à l’origine d’une alerte à la bombe, le 21 mai dernier.

L’alerte a été lancée à l’aéroport international d’Ezeiza, en Argentine. Suite à des menaces qui ont conduit à l’évacuation des 270 passagers de l’avion concerné, la femme a été arrêtée et encourt à présent jusqu’à six ans de prison. Voici ce qui s’est passé.

Une hôtesse de l’air arrêtée après avoir déclenché une panique en avion

Hôtesse de l’air pour Aerolineas Argentinas, la compagnie porte-drapeau de l’Argentine, Daniela Carbone a lancé une fausse alerte à la bombe, le 21 mai dernier, sur un avion reliant Buenos Aires à Miami. Ses motivations ? Empêcher l’avion de décoller avec son ex-petit ami et sa nouvelle compagne à bord, rapporte Insider.

Selon le journal argentin La Nacion, l’agente de bord de 47 ans a adressé un message au pilote et à deux autres membres du personnel : « Dites au commandant de bord que nous avons posé trois bombes dans l’avion. Arrêtez de faire de la politique et vérifiez l’avion parce qu’il risque de voler en mille morceaux ».

La femme ne s’est pas arrêtée là et a même menacé directement le pilote en lui disant qu’elle « sait où sont scolarisés ses enfants ». D’après le juge Federico Villena, Mme Carbone a utilisé le téléphone portable de sa fille et une carte SIM prépayée pour proférer ces menaces.

Pour masquer son identité, elle a également eu recours à un logiciel de déformation de la voix.

270 passagers évacués : une lourde peine attend la femme

Le journal La Nacion a diffusé quelques échanges WhatsApp entre Mme Carbone et sa fille. Cette dernière a manifestement qualifié sa mère d’ « égoïste ». « Tu aurais pu ruiner ma vie pour une chose aussi stupide », écrit-elle à sa mère, lui reprochant d’avoir utilisé son téléphone pour envoyer les menaces.

Suite à ce canular, les 270 passagers du vol en question ont dû être évacués. Cette situation, la perturbation qui en a découlé et la reprogrammation des vols auraient coûté un million de dollars de recettes à la compagnie aérienne.

Mme Carbone a été licenciée, selon des tweets de journalistes argentins. Elle a été arrêtée à l’aéroport d’Ezeiza, le jour même où elle a lancé l’alerte à la bombe, pour « coercition aggravée, intimidation publique et entrave au service public ».

À l’heure actuelle, elle risque jusqu’à six ans d’emprisonnement si elle est reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés.

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