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Femmes examinées de force à l’aéroport de Doha : quel impact sur Qatar Airways ?
Plusieurs femmes, en majorité des Australiennes, ont subi, début octobre des examens gynécologiques qualifiés de forcés à l’aéroport international de Doha après la découverte d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes.
Les passagères étaient à bord d’un avion de Qatar Airways à destination de Sydney en Australie. Elles ont été priées de descendre pour subir l’examen qu’elles ont qualifiées de forcé. L’Australie a dénoncé un acte « choquant et préoccupant ».
Le département des affaires étrangères australien assure avoir “formellement fait part de ses inquiétudes aux autorités qatariennes” qui leur ont promis des informations “détaillées et transparentes” dans les plus brefs délais.
La réputation et le business de Qatar Airways
Le gouvernement du Qatar tout comme l’aéroport de Doha n’ont pas présenté d’excuses. Selon des experts interrogés ce mardi 27 octobre par le média FranceInfo, cet incident pourrait avoir un impact sur l’image du Qatar et de sa compagnie aérienne Qatar Airways à quelques mois du Mondial 2022.
Selon Mark Gell, fondateur de Reputation Edge, la réputation de Qatar Airways pourrait particulièrement pâtir de cet incident. « Etait-ce la responsabilité de la compagnie aérienne ? Nous ne le savons pas. Mais cela pourrait absolument avoir un impact sur leurs affaires », explique-t-il.
Cinq villes desservies par Qatar Airways en Australie
Pour Qatar Airways, ce n’est pas seulement une question d’image. L’Australie est un marché stratégique pour la compagnie aérienne, avec six villes desservies Adélaïde, Brisbane, Perth, Melbourne et Sydney. Avec la pandémie, Qatar Airways profite de l’absence de la compagnie australienne Qantas pour rafler des parts de marché. Elles ont atteint 27 % cet été.
Or, après le dernier incident à l’aéroport de Doha, les Australiens, surtout les femmes, vont sûrement « éviter Qatar Airways comme la peste », prédit pour sa part Alex Oliver, directeur de recherche au centre de réflexion Lowy Institute, basé à Sydney, cité par France Info.
« Je ne peux pas m’empêcher de penser à mes filles, si elles avaient été dans cet avion », confie à l’AFP une expatriée vivant à Doha.