France : ce Boeing 787 n’arrive pas à atterrir à l’aéroport de Nice, que s’est-il passé ?

(Image par : rebius - stock.adobe.com)

Un avion de la compagnie aérienne Qatar Airways a loupé son atterrissage à deux reprises ce mardi 14 novembre à l’aéroport de Nice, en France. La version avancée par l’aéroport pour expliquer ces remises de gaz ne tient toutefois pas la route, selon un spotter.

Aux alentours de 14 h 30, le Boeing 787-8 de Qatar Airways fait plusieurs tours dans le ciel de la Côte d’Azur au sud-est de la France. L’avion effectue deux tentatives d’atterrissage, mais aucune n’a aboutie, rapporte le journal local Actu Nice.

L’aéroport de Nice évoque des conditions météo difficiles et un cisaillement de vent

Au bout des deux tentatives d’atterrissages avortées, l’avion a mis le cap sur l’aéroport de Milan, où il finit par atterrir en sécurité. Un spotter d’aéronefs a capturé l’une des remises de gaz effectuées par l’avion.

Dans la vidéo postée sur YouTube, on constate que l’avion a interrompu son atterrissage avant même qu’il n’atteigne le seuil de la piste. Les conditions météo, bien qu’elles soient un peu venteuses, semblent assez favorables pour un atterrissage en sécurité.

Les services de l’aéroport niçois indiquent que l’avion a été confronté à un cisaillement de vent, un phénomène qui « génère des turbulences lorsque les avions sont sur le point de se poser ».

L’aéroport avance donc la thèse des conditions météo défavorables pour expliquer les deux tentatives d’atterrissage avortées par l’avion de Qatar Airways. Or, cette version des faits est remise en question par le grand passionné d’aviation qui a capturé la remise de gaz.

Un spotter contredit la version avancée par l’aéroport de Nice

« On est parti observer un avion, mais on a vu le 787-8 arriver, on s’est dit qu’on allait le prendre en vidéo », confie-t-il au même média. Selon lui, la première remise de gaz était due à un conflit avec un autre avion qui se trouvait sur la piste à ce moment.

« La première fois, on a remarqué qu’un avion était engagé sur la piste », explique le spotter. Lors de la seconde tentative, le spotter affirme que la vitesse d’approche de l’appareil était largement plus élevée que la norme, ce qui explique la décision du pilote.

« Il est arrivé trop vite. On doit être à 130 nœuds (environ 240 km/h), il était au moins à 160 (environ 296 km/h) », souligne-t-il. Contredisant ainsi la version de l’aéroport, il ajoute que le vent « était faible » et que c’est plutôt rare de voir « un avion comme ça remettre les gaz ».

Après avoir dérouté le vol en Italie comme le prévoit la procédure, le pilote de Qatar Airways est revenu vers Nice où il a enfin pu atterrir aux alentours de 16 h 30. À leur arrivée, « les passagers ont pas mal râlé, ils criaient », raconte encore le spotter.

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