Images spectaculaires de 3 Airbus A350 interrompant leurs décollages

Par Chalabala / Adobe Stock

Les décollages et les atterrissages des avions de ligne sont les phases les plus critiques d’un vol. Le moindre contretemps lors de l’exécution de ces manœuvres peut donner lieu à des incidents très graves.

Mais pas de panique, les pilotes de ligne sont formés à faire face à toutes les éventualités et si l’atterrissage et le décollage s’avèrent dangereux, ils n’ont qu’à interrompre l’opération. Cela dit, les incidents lors de ces deux opérations sont assez rares, notamment si l’on prend en compte le nombre d’avions en circulation.

Si des difficultés se présentent lors d’un atterrissage, le commandant de bord interrompt immédiatement l’approche en remettant les gaz. Après un tour de piste, il amorce une nouvelle tentative plus sécurisée, en prenant en compte tous les facteurs l’ayant empêché d’atterrir la première fois.

L’interruption de décollage, est-elle plus dangeureuse qu’une interruption d’atterrissage ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les décollages peuvent aussi présenter des difficultés. Et le cas échéant, le pilote à moins de marge de manœuvre par rapport à l’atterrissage, surtout s’il est en phase terminale du décollage.

Après l’embarquement des passagers, l’avion emprunte le taxiway reliant le terminal vers le seuil de la piste. Après réception de l’autorisation du décollage, le commandant de bord pousse les manettes de gaz à fond pour pouvoir décoller de l’autre bout de la piste.

Le décollage d’un avion plein de passagers nécessite d’atteindre une vitesse allant de 200 à 250 km/h au sol. Il s’agit de la vitesse de décollage. Au-delà de cette vitesse, l’avion doit décoller quoi qu’il en soit, car il serait impossible d’arrêter l’appareil dans les limites de sécurité prévues.

C’est pour cette raison que l’on peut considérer qu’une interruption de décollage est beaucoup plus complexe et dangereuse qu’une interruption d’atterrissage. Le pilote qui interrompt un atterrissage a toujours la possibilité de repartir dans les airs, d’autant qu’il est toujours en plein vol.

Trois décollages interrompus d’Airbus A350 sur une piste de l’aéroport de Toulouse

Dans une vidéo partagée dernièrement sur Twitter, un spotter à l’aéroport de Toulouse, au sud-ouest de la France, a filmé trois décollages interrompus. Le point commun entre ces opérations avortées est qu’elles étaient toutes exécutées par des Airbus A350 de différentes compagnies.

Fort heureusement, les trois avions n’avaient pas encore atteint la vitesse de décollage et ont donc interrompu leurs opérations en toute sécurité. Au début de la séquence, un A350 de la compagnie aérienne British Airways avait à peine entamé sa course sur la piste que le pilote a décidé d’arrêter l’avion.

Ensuite vient le tour d’un Airbus A350 de Cathay Pacific de tenter un décollage qui, une fois de plus, s’est soldé par un échec. Après avoir poussé les réacteurs de l’avion à fond, le pilote a décidé soudainement d’interrompre l’opération et d’engager le processus de freinage, laissant une dense trainée de fumée derrière le passage du train d’atterrissage.

Quelques instants plus tard, un autre A350, cette fois de la compagnie Qatar Airways, a également actionné le mécanisme de freinage de son train, avant même d’atteindre la moitié de la piste.

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