Logement : le calvaire d’un étudiant algérien en France
Les étudiants étrangers en France sont confrontés, en cette rentrée universitaire, à de grandes difficultés pour trouver un logement. Un étudiant algérien raconte son calvaire.
Après avoir décroché son visa d’études pour la France pour mener un Master en urbanisme, Chaouki, un étudiant algérien de 29 ans, diplômé en architecture, peine à trouver un logement, rapporte le journal Le Télégramme dans son Édition de ce lundi 12 septembre.
« J’ai opté pour la France pour finaliser ma formation, et Brest, via Campus France, pour les programmes qui y sont dispensés », explique-t-il. Arrivé à Brest le 18 août dernier, il a entamé le jour même ses recherches pour trouver un logement.
Même avec un « excellent » dossier, il n’arrive pas à trouver un bailleur
N’étant pas au courant de la tension sur les logements dans cette localité, cet étudiant algérien est contraint de loger dans un hôtel. Son espoir de trouver un logement rapidement s’est « vite transformé en un véritable cauchemar », a-t-il précisé au même journal.
« Désolé, le bien a été loué à une autre personne ». Telle est la réponse qu’il reçoit à chaque visite qu’il effectue dans un logement et pour chaque dossier qu’il constitue. Pourtant, son dossier est plutôt solide, d’après ses dires.
En effet, le dossier de ce nouveau débarqué est « excellent » et remplit toutes les conditions nécessaires. Il dispose d’un garant présentant un salaire quatre fois supérieur au loyer mensuel demandé. Et malgré cela, il peine toujours à trouver un toit pour pouvoir être tranquille pour ses études.
Un propriétaire qui a accepté au début de lui louer un appartement a fini par faire machine arrière, car il vouait « louer son appartement sur Airbnb, parce que c’est plus rentable, selon lui ».
« Pourtant, ces deux résidences prônent des valeurs d’accueil des étrangers »
La désillusion de cet étudiant algérien sera encore plus grande lorsque deux résidences étudiants privées rejettent son dossier.
La première lui a envoyé un mail lui notifiant le rejet de son dossier, « à cause de son âge ! Alors que rien n’est mentionné sur leur site ». La deuxième résidence lui a demandé de lui fournir les garanties d’un deuxième garant, alors que celui dont il dispose présente toutes les conditions requises.
« Pourtant, ces deux résidences prônent des valeurs d’accueil vis-à-vis des étrangers », a déploré Chaouki. Désemparé, il pose désormais tous ses espoirs sur la résidence Crous, là où il est inscrit sur la liste d’attente.
Depuis son arrivée en France, le diplômé en architecture dort à l’hôtel. Mais « financièrement, je ne pourrai pas tenir encore longtemps comme ça », s’est-il confié. Les cours commencent aujourd’hui, lundi 12 septembre, et il n’a toujours pas trouvé de solution à son problème.