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Paris : un Algérien victime d’une arnaque à la location

Paris : un Algérien victime d’une arnaque à la location

Photo par Julien / Adobe Stock

Peut-on vivre dans un studio de 4 m², rongé par l’humidité, contre un loyer mensuel de 550 € ? La réponse semble évidente. Mais un Algérien établi en France l’a fait pendant quatre ans, avant qu’il ne se rende compte de « l’arnaque ».

C’est l’histoire de Massi, un Algérien de 42 ans, serveur en CDI dans une grande brasserie parisienne. Selon Le Parisien (article payant) qui a rapporté, le mardi 23 août, sa longue mésaventure, ce citoyen d’origine algérienne a occupé ce pseudo-studio insalubre de 4 m² dans le XXe arrondissement, pendant 4 ans.

550 € de loyer par mois pour un 4,70 m² de surface

En arrivant en France il y a quatre ans, Massi a payé 300 € auprès d’une agence de location. Cette dernière, en guise de prestation, s’est contentée de lui envoyer l’adresse d’une propriétaire qu’il a aussitôt contactée.

Lors de sa première visite dans le studio de 4,70 m² de surface, Massi avait constaté qu’il est trop petit, mais a quand même choisi de le prendre pour ne pas « dormir à la rue ». La transaction de location est conclue entre lui et la propriétaire, une Ukrainienne d’une quarantaine d’années, à hauteur de 550 € par mois.

Une fois l’hiver bien installé dans la capitale française, les tares commencent à se manifester dans ce petit studio : moisissures, problèmes de canalisation « J’ai trouvé deux rats morts sous le frigo. Je dormais très mal. C’était comme vivre dans une tombe ».

Une mezzanine de 50 cm de hauteur aménagée pour dormir  

Pour dormir dans un espace aussi étroit, le locataire algérien n’avait qu’à se glisser dans un petit entresol installé à quelques centimètres du plafond. La mezzanine n’était, en fait, que de 50 cm de hauteur. « Je dois me tordre pour y accéder », a rétorqué Massi.

Selon Le Parisien, la législation française exige qu’un logement à la location doit faire au moins 9 m² et 2,20 m de hauteur sous plafond, donc un espace habitable d’au moins 20 mètres cubes. « Ici, je ne connais pas la loi. Quand j’ai compris que c’était une arnaque, ça m’a vraiment fait mal au cœur », explique le locataire à rue des Vignoles.

Agacé par sa situation, le locataire prend contact avec la propriétaire qui lui suggère simplement « d’ouvrir les fenêtres ». En mars dernier, il décide de saisir les services d’hygiène de la ville, photos à l’appui. Quelques semaines plus tard, les services techniques de l’habitat de la ville de Paris débarquent dans le local.

La ville de Paris se dit prête à se constituer partie civile dans ce dossier

À la grande surprise de tous, les agents découvrent que la propriétaire avait inscrit sur le bail un volume de 24 mètres cubes, soit le double du volume réel du studio. Plusieurs organismes officiels de la ville de Paris se saisissent du dossier.

Le 22 mai dernier, un arrêté préfectoral d’insalubrité a été pris par l’Agence régionale de santé (ARS). Face à cela, la propriétaire décide alors de vendre son local pour échapper aux conséquences. Quelques semaines plus tard, le locataire a été informé par mail qu’il a un nouveau propriétaire.

Par la suite, la propriétaire a reçu une mise en demeure l’incitant à reloger son locataire sous trois mois, en vain. Car le délai est dépassé.  Selon Ian Brossat, l’adjoint de la maire de Paris en charge du logement, cité par Le Parisien, la ville de Paris est prête à se constituer partie civile dans ce dossier.

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