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Reprise des vols : l’Algérie risque-t-elle d’être blacklistée ?
Le monde entier se prépare à une reprise progressive des vols internationaux dans les prochaines semaines grâce au déploiement des vaccins. Les règles commencent à se préciser : les personnes vaccinées pourront se déplacer sans restriction, mise en place d’un passeport sanitaire…
Les pays devraient également être classés selon les risques qu’ils représentent. Un classement qui prendra en compte des éléments comme le nombre de personnes vaccinées et celui des nouvelles contaminations. Sur ce point, l’Algérie pourrait subir de lourdes conséquences de sa gestion de la communication autour du Covid-19.
En effet, les CDC américains (Centres de contrôle et de prévention des maladies) viennent de placer l’Algérie à un “niveau inconnu”, concernant sa gestion du covid-19. Les États-Unis déconseillent fortement de se rendre en Algérie pour absence de données sur le Covid.
« Éviter de voyager en Algérie »
Le niveau “inconnu” est placé au même degré que celui du plus haut niveau d’alerte. “Les voyageurs doivent éviter de voyager en Algérie”, précisent les CDC.
“En raison de la situation actuelle en Algérie, même les voyageurs vaccinés encourent le risque d’être contaminés ou de propager le covid-19 et ses variants”, peut-on lire dans les recommandations.
En février dernier le Département d’État américain déconseillait déjà lourdement à ses ressortissants de se rendre en Algérie, plaçant le pays en alerte 4. Les USA invoquaient à ce moment leurs doutes quant à l’organisation de dépistage du virus du covid-19. Les États-Unis cumulent des raisons pour blacklister l’Algérie et attendent que le pays révèle avec plus de sérieux un réel état des lieux de la santé dans le pays.
Qui pourra réellement venir en Algérie ?
Si l’Algérie prévoit enfin de rouvrir ses frontières, qui pourra réellement se déplacer vers le pays ? Cet énième classement pourrait avoir de lourdes conséquences sur les déplacement des Algériens ainsi que sur les voyages d’affaires.
Alors que la vaccination contre le covid-19 prend énormément de retard dans le monde entier, voyager à nouveau vers l’Algérie semble inconcevable, car trop compliqué et dangereux. De plus, à trop être mis à l’écart l’Algérie risque de conserver une réputation de pays non fiable.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à déconseiller l’Algérie. Beaucoup de pays persistent à mettre l’Algérie dans la case des pays non sécurisés alors que les données publiques concernant la propagation du covid-19 sont optimistes. Les pays qui désavouent l’Algérie sont de plus en plus nombreux : aux États-Unis s’ajoute l’Union Européenne, qui, depuis l’an dernier, a retiré l’Algérie des pays sûrs à visiter. Malgré des chiffres très bas (entre 100 et 200 nouveaux cas par jour), l’Algérie ne figure sur aucune liste verte.
Le Maghreb de plus en plus mis à l’écart
Petit lot de consolation, l’Algérie n’est pas la seule concernée dans la région. C’est tout le Maghreb qui commence à être mal vu. Les voisins de l’Algérie s’en sortent un peu mieux mais restent plus ou moins dans la liste des pays à éviter et à surveiller.
Le Maroc est le pays le moins déconseillé par les Américains, il a été placé au niveau 3. Pour cette catégorie les CDC recommandent de ne voyager vers ce pays qu’en cas de déplacements essentiels.
La Tunisie, qui l’an dernier faisait partie des pays qui s’en sortaient le mieux, est désormais reléguée au niveau 4. Le CDC applique à ce niveau et donc à la Tunisie le même avertissement que l’Algérie. Cette fois c’est en raison du nombre de nouveaux cas de covid-19 chez les Tunisiens au cours des 28 derniers jours.
Pour ces deux pays du Maghreb, ce type de recommandation, qui influence le monde entier, est aussi regrettable, notamment pour leurs économies, essentiellement basées sur le tourisme.