Spectaculaire interruption de décollage d’un Boeing 737 après un choc aviaire

Spectaculaire interruption de décollage d’un Boeing 737 après un choc aviaire. Image par : Simon Coste | Adobe stock

Bien qu’ils ne soient pas assez courants, les interruptions de décollage, tout comme les remises de gaz, peuvent être nécessaires dans certains cas. Une collision d’oiseaux est l’une des raisons pour lesquelles un pilote peut interrompre son décollage.  

On parle de décollage interrompu lorsqu’un avion commence à accélérer sur la piste en vue de décoller. Cependant, pour diverses raisons, dont celle citée en haut, l’avion freine et s’arrête avant d’atteindre l’extrémité de la piste.

Comme pour toutes les étapes du vol, l’équipage de conduite doit faire preuve de beaucoup de planification pour s’assurer que l’avion peut s’arrêter à temps une fois qu’il commence à accélérer sur la piste. Après tout, l’avion doit s’arrêter avant d’atteindre le bout de la piste.

Pourquoi les pilotes interrompent-ils le décollage ?

Contrairement à ce que l’on peut croire, l’interruption de décollage peut s’avérer beaucoup plus complexe et dangereuse qu’une interruption d’atterrissage. L’annulation de décollage dépend en effet de la vitesse de roulage et de l’espace restant sur la piste pour immobiliser l’avion.

Lorsque l’avion atteint la vitesse requise pour quitter le sol, située à environ 250 km/h, il doit impérativement décoller, car il n’aura surement pas suffisamment d’espace pour le freinage. D’où la complexité de la manœuvre.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un pilote peut décider d’interrompre un décollage. Il peut s’agir de problèmes de moteur, d’un trafic inattendu à proximité ou d’un impact d’oiseaux. Dans tous les cas, le pilote juge que l’avion n’est pas en mesure de voler.

Dans une vidéo partagée cette semaine sur YouTube, un Boeing 737 de la compagnie aérienne norvégienne, Norwegian Airlines, a dû interrompre son décollage après avoir percuté une assez dense volée d’oiseaux sur la piste.

Un Boeing 737 interrompt difficilement son décollage suite à un impact d’oiseaux 

Après s’être aligné en bout de piste pour le départ, le commandant de bord a mis le plein gaz et l’avion a entamé aussitôt le roulage. Mais au moment où il s’apprêtait à lever le nez de son avion, à en juger par sa vitesse à ce moment, l’appareil a percuté une grande volée d’oiseaux sur le tarmac.

Suite à cet impact d’oiseaux, le commandant de bord a immédiatement annulé le décollage en entamant directement le freinage. À ce stade, la manœuvre était plutôt risquée, car le Boeing 737 avait déjà consommé une bonne partie de la piste.

Toutefois, le pilote a jugé qu’il n’était pas opportun de prendre les airs, vu le nombre d’oiseaux ingérés par les réacteurs et ayant percuté d’autres parties du fuselage. En actionnant les freins, on entend un fort bruit provenant du frottement des roues du train contre le tarmac, car l’avion avait presque atteint la vitesse de décollage.

Fort heureusement, le pilote est parvenu à immobiliser l’avion au bon moment, au seuil de l’autre bout de la piste. L’avion devra retourner dans une aire de stationnement pour vérification des dégâts causés par la collision avec les oiseaux, mais aussi pour refroidir les freins et les roues, car le freinage avait été particulièrement fort.