Transavia : succession d’imprévus, les passagers dorment dans un gymnase

Un avion de Transavia. Image par Dylan Agbagni de Pixabay

En réservant un vol avec une compagnie aérienne, le voyageur est loin de se douter qu’il finirait son voyage par route. Des passagers de la low cost Transavia ont vécu cette mésaventure, et certains ont même passé la nuit dans un gymnase loin de leur destination.

Le vol de la filiale low cost d’Air France, au départ de Marseille vers Nantes, a connu une longue série d’imprévus, causés par la météo et une panne informatique. Les passagers n’en reviennent pas de ce qu’ils ont subi.

Tout a commencé le dimanche 12 mars aux environs de 16 h, lorsque l’avion a quitté l’aéroport marseillais, rapporte le journal français Actu ce mardi. Contrairement à ce qui était prévu, les passagers sur ce vol n’ont pas atteint leur destination et se sont retrouvés dans un gymnase à Saint-Arnoult-en-Yvelines, dans la région d’Île-de-France.

« Il y avait beaucoup de vent. Le pilote a remis les gaz et a dérouté le vol vers Orly »

Les problèmes avec ce vol ont commencé lors de l’enregistrement des passagers. Selon le témoignage de Christelle, une passagère qui était à bord de ce vol, « à l’enregistrement, les logiciels ne fonctionnaient pas. Nos noms ont été notés à la main ».

Les voyageurs ont tout de même pu embarquer, mais une fois à bord, « il y a eu un problème informatique ». Le personnel de bord a demandé aux passagers de se répartir dans la cabine pour équilibrer l’avion.

À l’atterrissage, les conditions météorologiques dans l’aéroport nantais n’étaient pas favorables, ce qui a contraint le pilote de dérouter l’avion. « Il y avait beaucoup de vent. Le pilote a remis les gaz et nous avons atterri à 18 h 23 à Orly », ajoute la passagère.

L’ensemble des voyageurs à bord de ce vol n’ont eu droit qu’à un seul verre d’eau. Ils sont déjà à une trentaine de minutes d’attente après le déroutement de leur vol. Une fois dans l’aéroport d’Orly, « il n’y avait personne pour nous accueillir. Au stand Transavia, le personnel n’était pas au courant », poursuit Christelle.

En guise de moyen de transport de remplacement, la compagnie a opté pour des autocars pour acheminer les voyageurs à leur destination finale, à savoir Nantes. À 21 h 15, deux bus sont arrivés ramener les voyageurs. Mais la mésaventure n’est qu’à son début pour certains d’entre eux.

Les passagers veulent porter plainte contre Transavia

L’un des bus est tombé en panne à 22 h 57 au niveau du péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Des gendarmes se sont intervenus pour aider les passagers infortunés. « Ce sont les premiers à nous avoir donnés à manger et une couverture », témoigne encore la passagère.

Ensuite, les 57 voyageurs ont été escortés jusqu’au gymnase de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Des responsables de la commune ont également volé au secours de ces voyageurs « abandonnés » par Transavia. « Nous avons installé des matelas et distribué des kits de survie », indique la maire de la commune.

Plus d’une vingtaine de voyageurs ont quitté le gymnase avec leurs propres moyens, comme le cas d’un couple qui affirme avoir dépensé 210 € pour rejoindre Nantes. Les autres voyageurs n’ont reçu aucune réponse de la compagnie.

« Obligations professionnelles non honorées, journée de classe perdue, service déplorable … », dénoncent-ils. À Midi de ce lundi 13 mars, les passagers bloqués dans le gymnase attendaient toujours une solution pour rallier Nantes.

Camille, une autre passagère citée par la même source, assure qu’elle compte déposer plainte. « J’ai fait des recherches pour trouver une association qui pourrait nous représenter », a-t-elle indiqué.

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