Un A320 easyJet survole de très près un autre avion lors d’une remise de gaz

Des avions easyjet. (Photo par Cerib / Adobe Stock)

Un avion de la compagnie aérienne easyJet a évité une catastrophe de justesse lors de son atterrissage à l’aéroport de Bordeaux, en France, suite à une erreur de la tour de contrôle.

L’avion de la low-cost britannique, un Airbus A320, était en provenance de l’aéroport de Londres Gatwick avec 179 personnes à son bord. En approche finale sur l’aéroport de Bordeaux, l’avion reçoit l’autorisation d’atterrissage de la part de la tour de contrôle.

« Incident grave » à l’aéroport de Bordeaux : un A320 d’easyJet frôle la catastrophe  

Sauf qu’à ce moment précis, un autre avion a été autorisé à s’aligner sur la même piste pour le décollage, indique un rapport publié, le 19 décembre, par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA).

Après le décollage d’un A321 d’Air France, le contrôleur a autorisé un petit avion DR400 F-GTZY à s’aligner sur la piste pour le décollage. Pendant ce temps, l’Airbus A320 d’easyJet, était en attente d’une autorisation d’atterrissage.

En raison de la densité du trafic aérien, le contrôleur a été obligé d’interrompre les échanges avec « les vols VFR et a autorisé tardivement l’A320 à atterrir, oubliant la présence du DR400 au seuil de la piste ».

Ayant compris que l’A320 d’easyJet était autorisé à atterrir alors qu’il était toujours au seuil de la piste 23, « le pilote du DR400 s’est signalé au contrôleur, qui a immédiatement ordonné à l’A320 d’interrompre l’approche », indique encore le rapport.

En remettant les gaz, l’A320 survole le DR400 à une hauteur de seulement 54 mètres

L’équipage d’easyJet, qui était concentré sur le point d’aboutissement lors de l’approche finale, ne s’est pas rendu compte de la présence d’un avion au seuil de piste. Il a remis les gaz dès qu’il a reçu la nouvelle consigne de la tour de contrôle.

En interrompant l’atterrissage, l’avion était déjà trop près de la piste. L’A320 a, en effet, survolé le DR400 à une hauteur de seulement 54 mètres, puis a poursuivi sur la trajectoire standard en toute sécurité.

Le BEA a qualifié cet incident de grave. Le rapport souligne que « le chef de tour avait, en accord avec son équipe, revu à la baisse les effectifs prévus à trois contrôleurs à l’heure de l’incident grave ».

Cette « baisse significative des effectifs » a conduit le contrôleur à gérer quatre pistes en même temps, « ce qui a pu conduire à l’oubli » qui a failli causer une catastrophe. Une photo incluse dans le rapport du BEA montre l’approche de l’imposant Airbus A320 alors que le DR400 était encore sur la piste.

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