Une interruption d’atterrissage à couper le souffle d’un Boeing 737

En atteignant le seuil de la piste, le pilote s’est sans doute rendu compte que la vitesse de son avion ne lui permettait pas d’atterrir convenablement. (Image par : Jerry - stock.adobe.com)

La phase d’approche et d’atterrissage d’un vol est considérée comme l’une des étapes les plus critiques. Il s’agit d’un régime de vol dans lequel l’aéronef se trouve à faible vitesse près du sol, ce qui réduit considérablement la marge d’erreur.

Les statistiques des incidents durant les 20 dernières années montrent que la plupart des accidents se produisent pendant l’approche et l’atterrissage. C’est pourquoi les pilotes doivent suivre des procédures appropriées pendant cette phase.

Entre autres procédures, on peut citer la vitesse et la distance d’atterrissage. En approche finale, le commandant de bord doit maintenir son avion à une vitesse appropriée, lui permettant d’atterrir en sécurité.

Quelle est la vitesse d’approche lors de l’atterrissage d’un avion de ligne ?

Le pilote détermine la vitesse de l’approche finale en se référant au manuel d’exploitation de l’avion utilisé, mais aussi à l’environnement extérieur au niveau de la piste d’atterrissage. Elle dépend, entre autres, de la masse à l’atterrissage, de la température et de la pression atmosphérique.

Elle peut être légèrement majorée en cas de vent de face. On peut retenir comme valeur moyenne 140 nœuds (environ 260 km/h). Le vent de travers peut également chambouler les plans d’un commandant de bord à l’atterrissage.

En temps normal, la procédure de l’approche finale veut que la vitesse de l’avion, la pente de descente et le cap par rapport à la piste soient constants et correspondent aux valeurs préalablement calculées.

Si l’un de ces éléments n’est pas assuré, l’équipage doit envisager une remise de gaz. C’est ce qu’on peut voir lors de l’atterrissage de ce Boeing 737 de la compagnie aérienne Transavia, effectué ce mardi 25 juillet à l’aéroport de l’île portugaise de Madère.

Spectaculaire remise de gaz d’un Boeing 737 ayant dépassé la vitesse d’approche requise

Dans la vidéo filmée par le spotter de la chaine YouTube Aéroport de Madère LPMA, on peut clairement constater que la vitesse d’atterrissage et d’approche finale de l’avion était largement au-dessus de la norme. L’appareil fonçait à vive allure sur la piste.

Pourtant, le vent de travers, un phénomène presque constant dans cet aéroport, n’était pas au rendez-vous ce jour-là. En atteignant le seuil de la piste, le pilote s’est sans doute rendu compte que la vitesse de son avion ne lui permettait pas d’atterrir convenablement.

L’avion risque en effet de dépasser la zone de toucher des roues, ce qui compliquera davantage le processus de freinage. Ainsi, avant même d’atteindre l’étape de l’arrondi, le commandant de bord de l’avion de Transavia a décidé d’interrompre son approche finale.

En remettant les gaz, on entend les moteurs de l’avion poussés à fond. L’appareil est aussitôt reparti dans les airs à une vitesse impressionnante. Le pilote aux commandes devra effectuer un tour de piste et s’aligner pour une autre tentative d’atterrissage plus sûre.

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