Air Algérie : ce couple ne veut plus réserver à bord des Boeing de la compagnie algérienne

Un boeing Air Algérie / Par Photofex - stock.adobe.com pour VVA - Visas & Voyages

La mauvaise passe que traverse le constructeur Boeing, à cause des multiples incidents sur certains modèles de ses avions, plonge les voyageurs dans le doute et l’angoisse. Les appareils Boeing d’Air Algérie échappent-ils à ce vent de doute ?

Depuis le début de l’année, des incidents plus au moins graves surviennent à répétition sur les avions Boeing, notamment le modèle 737 MAX. Ces incidents viennent s’ajouter aux deux crashs mortels survenus en 2018 et en 2019.

« On paiera plus cher, mais au moins, on sera en sécurité dans un Airbus »

Ces derniers temps, le moindre incident survenant sur un avion Boeing fait immédiatement la Une des journaux, enfonçant encore plus le constructeur américain. En planifiant leurs voyages, de nombreux voyageurs prennent donc le soin d’éviter au maximum de ces avions, privilégiant ceux d’Airbus.

C’est le cas de Hamza et Sounia, deux passagers algériens de France, cités ce jeudi 21 mars par le journal français Le Parisien. Pour leur vol Paris – Alger effectué mardi dernier, ils ont décidé de voyager à bord d’un Airbus.

Selon leur témoignage, cité par Le Parisien, ils ont carrément décidé « d’arrêter à l’avenir de voyager avec la compagnie nationale Air Algérie équipée de Boeing 737 Max, ceux-là mêmes qui connaissent des incidents à répétition ».

Ils ne réserveront donc plus de vols sur Air Algérie. Ils ont en effet choisi Air France et ses Airbus, même si c’est plus cher. « On paiera peut-être plus cher pour voler sur Air France, mais au moins, on sera en sécurité dans un Airbus », déclare Hamza au même journal.

De son côté, Sounia affirme avoir de sérieux doutes sur la fiabilité des avions Boeing. « Je ne sais pas comment ils peuvent laisser passer autant d’erreurs. Ce sont des avions, on s’attend à des contrôles très stricts, mais non », souligne-t-elle.

Un exemple parmi tant d’autres de voyageurs qui préfèrent éviter les avions Boeing

Le cas de ces deux voyageurs n’est qu’un exemple des nombreux voyageurs ayant exprimé leurs doutes sur les colonnes du Parisien à propos des avions Boeing. Même le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, penche sa balance vers les avions Airbus.

« Je préfère la situation d’Airbus à celle de Boeing et voler en Airbus que de voler en Boeing », indique-t-il mardi dans un discours à la conférence Europe 2024, à Berlin, avant de lancer une pique inattendue : « Ma famille aussi, elle tient à moi ».

Si la majorité des incidents survenus récemment sur les avions Boeing peuvent survenir sur n’importe quel autre avion, même d’Airbus, la succession de ces incidents auprès de l’avionneur américain en seulement quelques semaines a semé un énorme vent de doute.

« Depuis l’incident d’Alaska Airlines en janvier, chaque micro-événement fait la Une de l’actualité. Or, ce sont des incidents courants, que connaissent aussi les avions d’Airbus », rassure un professionnel du secteur.

« Nous continuons à mettre en œuvre des changements immédiats et à élaborer un plan d’action complet pour renforcer la sécurité et la qualité », rassure de son côté Boeing.

Que reproche-t-on aux avions Boeing ?

Pour mieux comprendre la mauvaise passe que traverse Boeing, revenons sur la chronologie des évènements depuis 2018. En octobre de cette même année, on note le crash d’un Boeing 737 MAX de la compagnie Lion Air, laissant 189 morts.

Le 10 mars 2019, un autre Boeing 737 MAX de la compagnie Ethiopian Airlines tombe, faisant 157 morts. Trois jours plus tard, les autorités de certification suspendent les vols du 737 MAX, une suspension levée en novembre 2020.

Le 5 janvier 2024, un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines perd une porte en plein vol, suivi d’un autre incident le 24 janvier, impliquant un Boeing 757 de Delta qui perd une roue avant le décollage.

Le pare-brise d’un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie SmartLynx se fissure en vol le 20 février dernier. Le 8 mars, une roue se détache d’un Boeing 777 de United Airlines au décollage.

Quelques jours plus tard, à savoir le 15 mars, un panneau extérieur disparaît d’un Boeing 737 MAX 8 de United. Et pour finir, le dernier incident remonte au 17 mars, lorsque le pare-brise d’un Boeing 737 d’Alaska Airlines se fissure à l’atterrissage.

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