Bagage avion : cette nouvelle méthode n’enchante personne

Un passager en avion - par Yakobchuk Olena / Adobe Stock

Actuellement, la plupart des compagnies aériennes (les low cost, principalement) font payer aux passagers le fait d’enregistrer des bagages en soute ou d’emporter plus d’affaires en cabine.

Cependant, les passagers deviennent de plus en plus habiles lorsqu’il s’agit de contourner ces coûts grâce à des astuces et à des méthodes d’emballage astucieuses. Le but ? Passer les contrôles sans encombre, et surtout, sans payer de frais additionnels !

Pourtant, des voyageurs ont récemment averti que les compagnies aériennes testent désormais de nouvelles méthodes pour inciter un maximum de clients à payer pour leurs bagages. Cela inclut un tout nouveau mode de facturation : la tarification dynamique. The Sun nous en dit plus, ce mardi 14 mars.

Bagage avion : qu’est-ce que la « tarification dynamique » ?

Avec la tarification dynamique, aucuns frais « fixes » ne sont appliqués pour les bagages supplémentaires. Chaque personne doit donc payer une somme différente pour ses bagages.

Lufthansa Systems, fournisseur de services informatiques pour l’aviation, explique qu’avec la tarification dynamique, l’idée est de faire payer le plus possible pour chaque réservation.

Ils déclarent : « “Dynamique” signifie ici que les prix pour les bagages sont calculés en fonction de la demande. Les tarifs pour chaque réservation sont calculés en temps réel par le système ».

« En principe, les prix peuvent varier pour chaque demande » est-t-il énoncé. « Ainsi, le passager ne paie pas le même montant fixe pour des bagages supplémentaires, comme c’est actuellement le cas chez la plupart des compagnies aériennes ».

La tâche de Lufthansa Systems consiste à « déterminer les prix optimaux en termes de recettes, c’est-à-dire les prix individuels pour chaque demande de réservation, de manière à maximiser les recettes totales ».

Tarification dynamique : un voyageur a dû payer 500 dollars de frais d’excédent de bagages

Alors qu’il voyageait avec la compagnie aérienne thaïlandaise Thai Airways, Gregg Jaden a été en un sens « victime » de la tarification dynamique.
Il a dû s’acquitter d’une facture inattendue d’un montant de 500 dollars (un peu plus de 470 euros) pour transporter 18 kg de bagages supplémentaires à bord d’un avion.

Pourtant, Gregg savait bien que son bagage était surdimensionné. Il a tenté de payer pour ce dernier à l’avance en ligne, mais il assure qu’aucune option ne permettait de le faire. « J’ai été contraint de payer au risque de rater mon vol », déclare-t-il.

John Breyault, vice-président de la Ligue nationale des consommateurs américains, a réagi à cette affaire. Il craint que ce ne soit qu’une question de temps « avant que l’adoption de la tarification dynamique ne se généralise ».

Gregg n’est d’ailleurs pas le seul passager à avoir dernièrement été ennuyé par des frais supplémentaires inattendus à l’aéroport.

D’autres voyageurs ont été surpris par le système de tarification dynamique des bagages

Un groupe de femmes voyageant avec la low cost américaine Frontier Airlines a dû payer l’équivalent de 95 euros pour leurs « sacs surdimensionnés ». Selon elles, ceux-ci entraient clairement dans le calibreur de bagages.

L’une des passagères, Dyana Villa, a voulu prouver que ces sacs ne frôlaient même pas les limites de dimensions imposées par la compagnie. Elle filme la scène.

Dans sa vidéo, on peut apercevoir les femmes se relayer à plusieurs reprises pour glisser leur sac dans le calibreur de bagages cabine. Elles y arrivent sans grande difficulté.

@dyanavilla.tv

They said it wasnt fitting ? #frontier #viral #foryoupage #flying #personalitem #frontierairlines

♬ original sound – .

Cependant, le personnel de la compagnie aérienne à la porte d’embarquement conteste clairement cette affirmation. L’un des employés reproche aux femmes d’avoir « poussé » leurs sacs vers le bas pour les faire entrer.

Un porte-parole de Frontier Airlines a par la suite déclaré que la vidéo ne montrait pas que la cliente utilisant le calibreur avait un bagage à main supplémentaire.

« Chaque client a droit à un article personnel gratuit qui doit tenir dans la petite boîte de dimensionnement », précise-t-il. Pour lui, cette voyageuse avait plus d’un sac qu’elle n’a pas pu combiner en un seul pouvant entrer dans le calibreur à objets personnels.

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