Insolite : un avion Swiss interrompt son décollage suite à une panne
Un avion en approche d'atterrissage. (Photo par avdwolde / Adobe Stock)
Les pannes de moteur des avions de ligne dans toutes les phases du vol sont peu fréquentes. Mais parfois, les équipages peuvent rencontrer des dysfonctionnements, et dans tous les cas, même en phase de décollage, cela peut constituer un risque sur la sécurité du vol.
Avant chaque décollage, les avions de ligne doivent être minutieusement inspectés. C’est ce qu’on appelle dans le domaine de l’aviation civile l’inspection avant vol. Il s’agit d’une vérification intérieure et extérieure de l’avion, effectuée avant chaque vol.
Cette procédure est effectuée à partir d’une liste de vérifications (check-list) mise en place en fonction du type de l’aéronef, pour s’assurer qu’il est apte à effectuer le vol. Elle comprend plusieurs étapes dont une visite par le mécanicien et le pilote.
À l’issue de l’inspection avant vol, l’avion reçoit l’autorisation de décollage. Mais si un problème est détecté, il sera remorqué vers les entrepôts de maintenance et de réparation. Dans des cas très rares, l’inspection peut être défaillante, et il vaut mieux que la panne soit détectée avant que l’avion ne prenne les airs.
Un A320 de Swiss interrompt son décollage à cause d’une panne de moteur
Jeudi 16 mars, un vol de Swiss International Air Lines reliant Zurich en Suisse à Nice en France a été annulé après l’interruption du décollage, due à une panne de moteur, rapporte ce dimanche 19 mars le site spécialisé Simple Flying.
L’incident est plutôt insolite, car l’avion venait tout juste d’être inspecté et a donc reçu l’autorisation de voler malgré la présence d’un dysfonctionnement dans l’un de ses moteurs. De plus, ce n’était pas le premier vol qu’il effectuait ce jour-là.
Après inspection, les pilotes ont été autorisés à décoller et l’avion a aussitôt commencé sa course pour le décollage sur la piste 28 de l’aéroport de Zurich. Environ 20 secondes plus tard, l’équipage a annoncé qu’il interrompait le décollage et a ralenti l’avion à une vitesse inférieure à environ 37 km/h.
Ensuite, l’avion a quitté la piste et a rebroussé chemin vers le terminal. L’incident a conduit l’Airbus A320 à être cloué au sol pendant plus de 26 heures. Pourtant, l’avion était sur le point d’effectuer sa quatrième rotation de la journée, selon les données de Flight Radar.
L’avion a en effet atterri peu de temps avant à Zurich après avoir effectué un vol depuis l’aéroport de Dublin en Irlande. Selon le site The Aviation Herald, spécialisé dans les incidents en aviation civile, l’un des moteurs de l’A320 est tombé en panne.
Aviation civile : le taux de défaillance des moteurs a considérablement diminué
Bien que peu fréquentes, les pannes de moteur au décollage, comme celle de l’A320 de Swiss International Air Lines, peuvent constituer un grave problème pour la sécurité des passagers et des membres d’équipage à bord.
Les effets aérodynamiques de la panne et les mesures immédiates prises par l’équipage de conduite jouent un rôle important dans la gestion de l’incident. Les décisions rapides des pilotes sont bien sûr nécessaires pour sécuriser l’appareil et ses occupants.
De nos jours, les pannes de moteur dans toutes les phases du vol ne sont pas très courantes. Selon les données de SKYbrary, une base de données électronique sur la sécurité aérienne, les statistiques des années 1960 indiquent que les pannes entraînant des arrêts en vol se produisaient à un taux approximatif de 40 pour 100 000 heures de vol.
Ce qui équivaut à une heure pour 2 500 heures de vol, ou à une panne de moteur par an. Aujourd’hui, le taux de défaillance des moteurs installés sur les avions de la nouvelle génération serait inférieur à 1 pour 100 000 heures de vol.
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