Spectaculaire atterrissage en crabe d’un Boeing 737 par vent de travers (Vidéo)

Spectaculaire atterrissage en crabe d’un Boeing 737 par vent de travers. Par : Studia Porto Sabbia | Adobe stock

Les atterrissages par vent de travers sont les manœuvres les plus redoutées des pilotes de ligne. Toutefois, certains commandants de bord opérant vers les aéroports confrontés constamment à ce phénomène développent une maitrise irréprochable en la matière.

S’ils sont mal exécutés, les atterrissages par vent de travers sont l’une des causes principales des sorties de piste. L’avion étant frappé sur le côté peut facilement dévier de sa trajectoire avant, pendant ou après le toucher de roues.

Vent de travers : le crabe, une technique d’approche plus qu’une technique d’atterrissage

Pour la plupart des avions de transport de passagers, la méthode requise ou recommandée pour effectuer l’approche finale vers l’atterrissage consiste à mettre l’avion de travers et à appliquer une correction de dérive pour compenser toute composante de vent de travers.

Ce type d’approche est souvent appelé approche en crabe. Dans cette méthode, le pilote maintient simplement la trajectoire de l’avion dans l’axe de la piste, le nez pointé vers le vent, exactement comme se déplacent les crabes. D’où l’appellation atterrissage en crabe.

Au cours de l’arrondi pour atterrir après une approche en crabe, l’axe longitudinal de l’avion doit se rapprocher de l’axe de la piste tout en maintenant l’avion essentiellement à l’horizontale.

Autrement dit, le pilote doit annuler le crabe juste avant le toucher de roue. Et c’est ici que réside toute la complexité de cette technique d’atterrissage. Le pilote doit absolument annuler le crabe, car cette posture peut exercer des charges latérales sur le train d’atterrissage, ce qui peut l’endommager.

Impressionnant atterrissage en crabe d’un Boeing 737 de Transavia fortement secoué

Cela nous amène à déduire que le crabe est plus une technique d’approche qu’une technique d’atterrissage étant donné pour la plupart des avions, il n’est pas possible d’atterrir en crabe. Pour les pilotes, il s’agit donc d’une procédure comme les autres, surtout pour ceux qui atterrissent à l’aéroport de l’île portugaise de Madère.

Pour les passionnés d’avions, cette technique est toujours aussi impressionnante. Par ailleurs, du point de vue des passagers, l’atterrissage par vent de travers est toujours effrayant, car ils ressentent des déambulations spectaculaires dans la cabine.

Dans cette séquence partagée ce dimanche 6 août par la chaine Aviation sur Twitter, on assiste à un atterrissage extrêmement secoué par le vent d’un Boeing 737 de la compagnie aérienne Transavia sur la piste de l’aéroport de Madère.

Le pilote atterri en crabe, puis exécute la méthode de l’aile baissée

L’approche était fortement déstabilisée par le vent de travers. Le commandant de bord était contraint de maintenir la position en crabe très tôt, avant même d’aborder l’approche finale. En se rapprochant de la piste, il a tenté d’éliminer le crabe à maintes reprises, mais les fortes rafales de travers l’empêchaient visiblement.

Lors de l’arrondi, la phase où l’avion passe du vol au sol, l’avion était toujours légèrement orienté vers la gauche. Le pilote de Transavia a même exécuté la méthode de l’aile baissée pendant un bref laps de temps. Il s’agit d’une autre technique utilisée lors des atterrissages par vent de travers. Dans cet atterrissage, le pilote a jumelé entre les deux méthodes.

Vu les circonstances, le toucher de roues était brutal. Le commandant de bord n’a redressé la trajectoire de son avion sur l’axe de la piste qu’après avoir touché le sol. C’est un atterrissage très compliqué qui a sans doute donné des sueurs froides aux passagers à bord de l’avion.