« Victime d’attouchements » dans l’avion, elle raconte son calvaire

Lors d’un conflit entre deux passagers en plein vol, les membres de l’équipage de cabine sont censés se mettre du côté de la victime en essayant de rétablir l’ordre. Mais dans le cas de cette passagère, on peut aisément dire qu’ils ont failli à cette noble mission.

Une passagère de la compagnie aérienne espagnole Air Europa a vécu une expérience épouvantable sur son vol effectué samedi 22 avril au départ de Santa Cruz en Bolivie vers Madrid en Espagne.

Dans un témoignage rapporté par Daily Mail, elle affirme avoir été victime d’attouchements de la part de son voisin de siège. Emma, âgée d’une trentaine d’années, voyageait pourtant avec son mari, mais ce passager ne s’est pas empêché de la « toucher de manière inappropriée ».

Air Europa : une passagère « victime d’attouchements », les agents de bord l’ont ignorée

Quelques minutes après s’être assise dans son siège après des vacances romantiques de deux semaines en Bolivie, « ce passager pressait contre moi », se souvient-elle. « Je lui ai demandé à plusieurs reprises de ne pas me toucher et de me laisser de l’espace, mais il n’a rien voulu savoir ».

La passagère s’est plainte auprès du personnel de cabine, mais ces derniers ne lui ont été d’aucune utilité. Après avoir signalé la situation à un steward d’Air Europa, celui-ci « a haussé les épaules et est parti ».

« L’homme a continué à se presser contre moi et, à certains moments, j’ai senti son bras sur mes côtes et sur ma poitrine », raconte Emma. « Cela m’a beaucoup choquée ». Face aux attouchements déplacés et persistants de l’harceleur, la passagère et son mari ont, encore une fois, appelés les agents de bord.

Et là, une hôtesse de l’air « m’a montré du doigt en me disant d’un ton agressif : si tu n’arrêtes pas, tu vas avoir de gros problèmes ». Au lieu de recadrer l’individu perturbateur, les agents de bord sur ce vol se sont visiblement trompés de victime.

« Un membre du personnel m’a dit que je me comportais comme une enfant »

Selon la victime des attouchements, quatre membres du personnel de cabine se tenaient dans l’allée et deux d’entre eux lui criaient dessus. « Puis ils m’ont laissé et je pleurais », ajoute-t-elle. Pendant ce temps, l’homme était toujours pressé contre elle.

Pour elle, c’est très traumatisant que les gens ne comprennent pas qu’elle ne voulait pas être touchée par cet étranger. « Je n’arrêtais pas de lui dire d’arrêter de me toucher, mais il m’ignorait », témoigne encore la passagère.

Pour mettre fin à cette situation, le personnel de bord n’a pas trouvé mieux que de demander à la victime de changer de place. « Pendant que je pleurais dans les bras de mon mari, un membre du personnel de cabine s’est mis à crier après nous, en disant que je me comportais comme une enfant ».

Cet agent de bord a même pris le téléphone, menaçant Emma : « je vais demander au commandant de bord d’atterrir en Colombie et de vous y déposer si vous n’arrêtez pas ». Après cet échange, elle a décidé de s’asseoir à l’avant de l’avion sans son mari. « Je n’arrêtais pas de pleurer », dit-elle.

« Le personnel de cabine justifiait son comportement et se moquait de moi »

Au bout d’une heure, elle a commencé à avoir une crise de panique et avait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Elle est donc retournée à son siège près de son mari qui a pu la calmer. Emma raconte que le personnel de cabine a fini par déplacer l’homme de son siège.

Mais en répétant l’histoire à un membre d’équipage, celui-ci lui a répondu : « il vous touchait avec son bras, pas avec ses mains. Pensez-vous vraiment qu’il s’agit d’une agression sexuelle ? ».

Arrivée à Madrid, elle n’a pas signalé l’incident à la police parce qu’elle ne pensait pas être crue, car même le personnel de cabine ne l’a pas crue. Toutefois, elle a déclaré que l’expérience l’avait laissée « absolument dégoûtée et révoltée », puisque « le personnel de cabine justifiait son comportement (les attouchements du passager) et se moquait de moi ».

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