Voyage en Algérie : les plages « gratuites » coûteront plus cher cet été
En ce début d’été, le long littoral algérien devient la destination de centaines de milliers d’Algériens, résidents ou vivant à l’étranger, sans compter les quelques touristes étrangers qui souhaitent découvrir le pays.
L’Algérie dispose de plusieurs plages paradisiaques. On y trouve des gardées et des sauvages, des sablonneuses et des rocheuses mais surtout des plages privées et d’autres publiques. Ces dernières sont censées être gratuites.
Ceci dit, sur le terrain, c’est toute une autre histoire à laquelle doivent se confronter les estivants. Si l’accès à certaines plages privées se fait au prix fort, ce qui est plus ou moins admis par tous, les plages publiques nourrissent une sorte d’ambiguïté qui n’arrange personne… ou presque.
Alors que la saison estivale 2024 vient tout juste de débuter, plusieurs voix s’élèvent et dénoncent des pratiques qui se répètent chaque année et qui font tomber à l’eau le discours officiel qui promet un accès gratuit aux plages publiques.
Plages en Algérie : « La mafia des parkings est de retour »
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un internaute se filme à l’entrée de la plage des Canadiennes, à l’est d’Alger. Il zoome notamment sur une pancarte qui indique que le parking est payant et qui communique la grille tarifaire. « La mafia des parkings est de retour ! », a-t-il écrit.
Si une voiture touristique est imposable de 200 dinars, alors que les prix tournaient autour de 100 dinars les années précédentes, les conducteurs de véhicules utilitaires doivent s’acquitter quant à eux de 300 dinars, alors qu’une place pour poids lourd est affichée à 400 dinars.
« Si c’était 50 ou 100 dinars on n’aurait rien dit ! Mais là c’est vraiment exagéré ! 200 et 300 dinars ? Mais c’est quoi ces prix ? », s’étonne l’internaute, expliquant qu’une fois dans la plage on doit également louer un parasol avec des prix qui dépassent parfois les 1.000 dinars.
« Avec des pratiques pareilles et on ose encore nous parler de gratuité », s’est-il indigné, expliquant que les gens peuvent payer à la rigueur des prix symboliques si l’État arrive à mettre en place des parkings de qualité.
Rappelons que le chef de l’État Abdelmajid Tebboune a ordonné, en mai dernier, d’appliquer rigoureusement la loi à l’encontre de « toute forme de courtage saisonnier au niveau des plages, outre la consécration du respect absolu du principe de la gratuité des plages ». Les autorités ne devraient pas tarder à sévir contre ces pratiques.
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