Billet d’avion : attention à ces pièges tarifaires chez les low cost

Photo d'illustration : des billets d'avion (Par : Maksym Yemelyanov / AdobeStock)

Auparavant, réserver un vol se résumait à choisir une destination, arrêter des dates pour le voyage et opter pour une classe dans la cabine. Les vols étaient jugés « un peu chers », mais on faisait avec.

Ce temps est révolu. À présent, voyager en avion semble bien plus abordable… A priori seulement, car les compagnies aériennes proposent tellement d’options différentes qu’on s’y perd. Bien souvent, on finit avec un billet au coût plus élevé que prévu.

Comment font les compagnies aériennes pour nous faire payer toujours plus ? Et peut-on éviter tous ces suppléments ? Décortiquons cela.

Pièges tarifaires : ces choix font grimper le coût des billets d’avion

Dans une démarche visant à rendre le voyage par avion accessible à tous, les compagnies aériennes à bas prix ont adopté une approche assez particulière : le billet d’avion ne couvre que le siège réservé et un bagage à main respectant des dimensions strictes. Toute option supplémentaire a un coût.

En théorie, cela peut sembler avantageux, mais une fois expérimenté, on réalise qu’on y perd par rapport à l’ancienne méthode de réservation. En effet, toutes les options supplémentaires s’avèrent très coûteuses, et donc, inaccessibles au plus grand nombre.

Par options, on entend le choix du siège, l’embarquement rapide, le repas à bord, les bagages en cabine et en soute, etc.

Selon une étude menée par le Telegraph, pour le même vol low cost de Ryanair, par exemple, les clients peuvent avoir 32 prix différents. Sans surprise, la situation joue en faveur des transporteurs aériens, car les suppléments coûtent plus cher que le prix initial du billet.

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une forme très lucrative de générer des revenus », déclare John Grant, de la société d’analyse des voyages aériens OAG.

Il ajoute : « Certaines compagnies aériennes à bas prix génèrent aujourd’hui plus de revenus par passager grâce aux “revenus supplémentaires” qu’au prix du billet d’avion lui-même ».

Les compagnies aériennes classiques valent-elles mieux ?

Payer des extras sur un vol low cost équivaut à payer un billet d’avion sur une compagnie aérienne « plus chère ». D’après une étude de This is Money, les options additionnelles peuvent tripler le coût initial du billet d’avion.

« Les suppléments tels que l’embarquement rapide, les bagages de cabine, les bagages en soute et les repas peuvent faire grimper le prix d’un vol économique ».

« Tous ces suppléments peuvent vous coûter le triple du tarif annoncé. Et si vous oubliez d’imprimer votre carte d’embarquement, cela peut vous coûter 40 € », révèle cette même étude.

À titre d’exemple, un vol Paris-Londres sur easyJet passe de 66 € à 175 € si on choisit son siège et qu’on enregistre ses bagages. Sur une compagnie aérienne « normale », telle que British Airways, le même vol coûte 193 € avec ces suppléments déjà inclus dans le prix.

Pour éviter de s’affranchir de tant de frais supplémentaires sur certaines options, les passagers peuvent recourir à des astuces simples mais efficaces : apporter sa nourriture, se satisfaire du siège attribué, ne voyager qu’avec un bagage cabine…

Il y a cependant des voyageurs qui tentent d’obtenir ces suppléments sans avoir à les payer. Cela ne marche pas toujours, et, se retrouvant au pied du mur, beaucoup finissent par payer des frais à l’aéroport, comme cette voyageuse qui a essayé de porter 7 kg de vêtements au lieu de s’acquitter des frais d’excédent de bagages.

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