Voici comment sont refroidis les freins de l’avion (vidéo)

Image d’atterrissage d’un avion par Siqarus / Adobe Stock

Les freins du train d’atterrissage ne sont sollicités qu’à l’atterrissage de l’appareil. Une fois sur la piste, le commandant de bord doit, immédiatement après le toucher de roues, entamer la procédure de freinage afin d’immobiliser son avion à temps.

La vitesse d’atterrissage des avions dépend de plusieurs facteurs, dont la masse à l’atterrissage, la température et la pression atmosphérique. Elle peut également être légèrement augmentée en cas de vent de face.

Avion : le système de refroidissement des freins en temps normal

Le pilote détermine la vitesse d’approche en fonction de ces facteurs, mais aussi en se référant au manuel d’exploitation de l’avion utilisé. En moyenne, on peut situer cette vitesse à une valeur d’environ 260 km/h.

En arrivant à l’étape de l’arrondi dans laquelle l’avion passe du vol au roulage, le pilote diminue considérablement la vitesse, mais elle reste tout de même assez importante. Lorsque l’avion se pose, les freins du train d’atterrissage entrent immédiatement en action et sont donc mis à rude épreuve.

Composés en carbone, leur température peut atteindre jusqu’à 1.000°C à l’issue du processus de freinage sur la piste. Ils doivent donc être refroidis. Pour ce faire, les roues du train principal sont équipées de ventilateurs, activés manuellement par les pilotes.

Cela dit, ces ventilateurs sont plus utiles aux avions court-courriers qu’aux appareils long-courriers, car le temps de rotation de ces derniers est suffisant pour un refroidissement naturel des freins.

Dans certaines situations, notamment en cas de grosses chaleurs sur la piste de l’aéroport de destination, ou encore lorsque le freinage est sollicité plus que prévu, il arrive que les freins du train principal surchauffent.

« Les freins peuvent surchauffer, et même prendre feu »

En plus de perdre en efficacité après une utilisation intensive, les freins peuvent aussi, au pire des cas, prendre feu. Cela peut entraîner même l’explosion des pneus ou causer des dommages au fuselage de l’avion. Ceci sans parler des risques de dérapage ou de sortie de piste.

Lorsque les freins d’un avion surchauffent à l’atterrissage, les pompiers de l’aéroport doivent intervenir dans l’immédiat afin d’arroser le train et de l’empêcher de prendre feu. C’est ce qu’on peut clairement voir dans cette vidéo, partagée ce mercredi 12 juillet sur Twitter.

Après l’atterrissage d’un Boeing 737-900 de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines sur le tarmac de l’aéroport de Tacoma à Seattle, un camion de pompiers s’est précipité vers l’aire de stationnement.

Dans la séquence, on voit le camion arroser la partie inférieure de l’appareil afin de refroidir les freins et d’empêcher un éventuel incendie. Selon la chaîne spécialisée On The Wings of Aviation, qui a partagé la vidéo, « les freins peuvent surchauffer, et même prendre feu après une utilisation intensive ».

Cela peut aussi entraîner l’explosion des pneus ou endommager le fuselage. « Normalement, on les laisse refroidir jusqu’à la température ambiante, mais si un incendie s’est déjà déclaré, il faut l’éteindre avant qu’il ne s’aggrave », note-t-on encore de même source.

SUR LE MÊME SUJET :

Spectaculaire : un A380 d’Emirates prend feu à l’atterrissage

Grosse frayeur et cris à bord d’un avion en plein vol (vidéo)