Voyage en avion : 6 secrets que seul l’équipage connaît

Par Svitlana / Adobe Stock

Lors des voyages en avion de ligne, la sécurité des passagers, du personnel et de l’appareil passe en priorité avant toute autre chose. C’est pourquoi les personnels de bord ont des codes, des gestes et des autorisations particulières gardés uniquement pour eux.

En effet, le personnel navigant commercial (PNC) d’un avion de ligne a des secrets professionnels qui ne sont généralement jamais divulgués aux passagers. Qu’en dites-vous d’en savoir quelques-uns de ces secrets que vous vérifieriez lors de votre prochain vol ?

Une responsable de l’école française Avenir Navigant Formation, Catherine Tastevin, qui forme des membres d’équipage, a livré quelques secrets au journal Ouest-France, dont voici l’essentiel.

Les portes des toilettes de l’avion s’ouvrent-elles de l’extérieur ?

La réponse à cette question peut surprendre plus d’un. En effet, les membres de l’équipage ont la possibilité d’ouvrir les portes des toilettes dans un avion, même si elles sont fermées de l’intérieur. Toutefois, il s’agit d’une procédure menée uniquement en cas d’une urgence.

D’ailleurs, l’intervenant explique que les personnels ont recours à cette autorisation seulement pour des raisons de sécurité. Autrement dit, en cas de malaise ou de mauvaise chute dans les toilettes, l’équipage doit pouvoir accéder pour secourir un passager en difficultés.

Quelle est la durée d’efficacité des masques d’oxygène ?

Les masques d’oxygène dans les avions sont utilisés en cas de dépressurisation. En effet, leur utilité est indispensable pour éviter la diminution de la quantité d’oxygène dans le sang et donc l’asphyxie.

Lors d’un problème de dépressurisation, et en attendant que le pilote descende l’appareil à une altitude où l’air est suffisamment oxygéné, les passagers doivent tous mettre cet appareil. Or, il faut savoir que ces masques peuvent aider à respirer durant 15 à 30 minutes, en fonction du rythme de respiration de chacun.

Mais ne vous inquiétez pas, car ces quelques minutes suffisent largement pour que le pilote puisse descendre suffisamment à l’altitude voulue.  

Peut-on boire dans l’eau des robinets des avions sans risque ?

Il est évident que les passagers doivent beaucoup d’eau lors d’un vol, et ce, en raison de l’air très sec des cabines, ce qui risque de provoquer une déshydratation plus au moins importante. Or, il est fortement conseillé de ne pas boire de l’eau du robinet des avions.

Bien qu’elle soit qualifiée de potable, l’eau des avions stagne pendant des heures, voire des jours dans les réservoirs. Ainsi, ceci favorise la multiplication des bactéries dedans. Donc, l’idéal est de demander de l’eau de bouteilles aux personnels.

Le personnel de bord, a-t-il le droit de débarquer un passager ?

Effectivement, le personnel de bord dispose tout à fait du droit de débarquer un passager dans des cas très précis et même rares. Si ce dernier manifeste un comportement nerveux, agressif ou présente des difficultés respiratoires… l’équipage peut bien décider de le renvoyer de l’avion.

Les passagers ivres sont notamment l’un des cas les plus courants dans ce cas. Cependant, il est à noter que ces cas sont plutôt rares, car retarder un avion de décoller peut s’avérer coûteux pour la compagnie aérienne.

Qui est au courant si l’avion transporte un défunt ?  

Lorsqu’un avion de ligne transporte des dépouilles de personnes décédées, les passagers ne sont tout simplement pas mis au courant. Selon une hôtesse de l’air d’Air France, citée par le même journal, « les rapatriements vers l’étranger sont nombreux ».

L’équipage de l’avion est mis au courant par le commandant de bord de l’existence et du nombre des dépouilles en soute, mais pas les passagers. Parfois, le pilote peut ne pas informer même les membres de son équipage de ça, car c’est une annonce qui est soumise à son bon vouloir.

Comment sont gérées les interventions des membres de l’équipage ?

En cas de problème, les membres de l’équipage sont tenus d’intervenir afin de contenir la situation. Or, il n’est pas question de faire un regroupement autour de la victime ou de l’auteur de l’incident, car cela risque d’empirer les choses et de provoquer une panique à bord.  

Si par exemple un passager manifeste une anxiété du fait des turbulences, un seul membre de l’équipage intervient auprès de lui pour le rassurer et l’aider à surmonter ses peurs. D’ailleurs, les hôtesses et les stewards font souvent des aller-retour dans le couloir afin de réconforter ces passagers.