Voyage : pourquoi on a faim dans l’avion
(Par Yakobchuk Olena / Adobe Stock)
Nous savons tous que le fait de prendre l’avion réduit l’appétit de manière significative. Cependant, avez-vous déjà remarqué qu’à plus de 10 000 mètres d’altitude, vous avez plus envie de manger et de grignoter que d’habitude ?
En prenant l’avion, le corps humain subit plusieurs déséquilibres, à cause notamment des changements d’altitude, de l’air sec de la cabine et des décalages horaires. Mais les sens qui sont le plus altérés lors d’un vol, ce sont bien le goût et l’odorat.
« La capacité à goûter les aliments est réduite de 30 % dans l’avion »
Selon Charles Spence, professeur à l’université d’Oxford, cité ce mardi 2 mai par le site Simple Flying, les facteurs qui contribuent à ce phénomène sont la baisse de la pression de l’air dans la cabine, la sécheresse de l’air et le bruit des moteurs.
C’est pourquoi, pour que la nourriture ait un meilleur goût, plus ou mois proche de celui qu’elle a au sol, il faut plus de sel et de sucre. Ceci est également confirmé par Mark Tazzioli, chef de la restauration de la compagnie aérienne British Airways.
« Votre capacité à goûter est réduite de 30 % dans l’air, c’est pourquoi nous faisons tout ce que nous pouvons pour contrer ce phénomène », a-t-il expliqué. Et pour y remédier, « nous utilisons des ingrédients riches en umami dans nos repas et choisissons des vins qui s’accordent bien avec ces plats ».
Toutefois, et aussi étrange que cela puisse paraître, il s’est avéré que les gens ont davantage l’envie de manger lorsqu’ils sont dans un avion en plein vol. Selon des spécialistes cités par la même source, cela est dû à de nombreux facteurs.
Pourquoi les gens ont-ils envie de manger plus lorsqu’ils prennent l’avion ?
La tentation
Tout d’abord, le simple fait de prendre l’avion pour se rendre à une destination de vacances peut déclencher l’appétit en prévision de la nourriture que nous allons goûter une fois sur place.
Pour y remédier à la tentation, il est conseillé d’éviter la malbouffe et les sucreries riches en calories. Les passagers aériens devront plutôt privilégier des fruits, du yaourt ou un sandwich au beurre de cacahuètes sur du pain complet.
L’ennui
Trouver quelque chose à faire lorsque vous êtes attaché à votre siège à plus de 10 000 mètres d’altitude peut également vous inciter à manger davantage.
C’est particulièrement le cas sur les vols long-courriers, car manger tue une bonne partie du temps. Si vous ne pouvez pas résister à l’envie, mangez quelque chose de sain comme une pomme ou une banane.
Changements de fuseaux horaires
Lorsque vous traversez plusieurs fuseaux horaires, il se peut que vous mangiez plus ou que vous ayez envie de certains types d’aliments.
Les recherches médicales ont révélé à ce propos que le fait de traverser des fuseaux horaires différents perturbe les hormones qui suppriment normalement l’appétit. À cela peut s’ajouter une perturbation des habitudes de sommeil, qui augmente le taux de cortisol et accroît la sensation de faim.
Pour lutter contre ce phénomène, il est conseillé de prendre les repas à l’heure qui correspond au fuseau horaire dans lequel vous vous trouvez ou celui de votre destination, et non pas au fuseau horaire de votre provenance.
La déshydratation
Le taux d’humidité dans une cabine de l’avion peut descendre jusqu’à 10 %. Ainsi, vous risquez de vous sentir déshydraté et d’avoir plus soif qu’à l’accoutumée.
Cela peut également entraîner une augmentation de l’appétit. La solution pour parer à ce phénomène consiste à boire beaucoup d’eau pendant le vol.
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