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Voyages en Algérie : quelles solutions pour cet été ?
Le secteur du transport aérien et maritime en Algérie a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Depuis la réouverture partielle des frontières en juin 2021 et le renforcement progressif des vols et des traversées maritimes, les voyageurs algériens se plaignaient constamment de la situation.
La joie des Algériens de l’étranger après l’annonce du renforcement des programmes des vols et des traversées pour cet été n’a pas duré très longtemps.
Après deux ans de fermeture, il est tout à fait normal qu’ils se ruent vers les réservations, notamment si l’on prend en considération les retombées de la crise sanitaire, qui les a empêchés de rejoindre le pays pendant plus de deux ans.
Sauf que la forte affluence des membres de la communauté et la mauvaise gestion, souvent pointée, sont autant de facteurs qui ont transformé cette joie éphémère en un véritable cauchemar. Réserver un simple billet vers le pays pour cet été relève carrément de l’exploit, en témoignent les scènes de pagailles survenues devant les agences d’Algérie Ferries en France.
Lorsqu’un voyageur parvient, tant bien que mal, à arracher le fameux sésame, le prix payé dépasse tout entendement, ce qui s’applique également pour les vols. Ce point a également suscité moult réactions et critiques de la part des Algériens et des députés de l’émigration. Bien que les responsabilités peinent toujours à être situées, les autorités semblent avoir décidé d’agir.
Certains responsables dans le secteur du Transport aérien et maritime n’arrivaient visiblement pas à gérer cette période de transition entre la crise sanitaire et le retour progressif à la normale.
Algérie Ferries, aéroport d’Alger : une semaine marquée par trois limogeages
Le mardi 31 mai, le PDG de l’aéroport d’Alger, Tahar Allache, a été démis de ses fonctions. À l’heure qu’il est, aucune communication officielle n’a été faite à ce sujet. Les raisons de ce limogeage restent encore inconnues.
C’est Omar Halis qui occupait le poste de responsable de l’administration et de la logistique au sein du même aéroport, qui a été nommé nouveau PDG de l’Aéroport d’Alger.
Deux jours plus tard, c’était autour du PDG de l’Entreprise nationale du transport maritime des voyageurs (ENTMV) et son Chef d’escale à Alger qui ont été démis de leurs fonctions.
La gestion de la vente des titres de transport des traversées maritimes d’Algérie Ferries a été, pour le moins, catastrophique. Les scènes de pagaille survenues devant et à l’intérieur des agences commerciales de la compagnie ont laissé une tache indélébile sur l’image de l’Algérie à l’étranger. Une réaction des autorités était attendue.
En effet, le jeudi 2 juin, le ministre des Transports Abdellah Moundji a mis fin, sur instruction du président Tebboune, aux fonctions du Président directeur général de l’ENTMV, Kamel Issad et de son Chef d’escale à Alger, Kamel Eddalia.
L’annonce a été faite via un communiqué de la Présidence de la République, qui a précisé que le limogeage de ces deux responsables est intervenu « pour leur attitude attentatoire à l’image de l’Algérie et préjudiciable aux intérêts des citoyens ».
Limogeage du PDG d’Algérie Ferries : une décision qui suscite des critiques
Selon des sources bien au fait, citées ce samedi par le journal Echorouk, l’une des raisons du limogeage des deux responsables revient à une traversée Marseille-Alger à bord du Badji Mokhtar 3 avec seulement 75 passagers à son bord.
En même temps, un navire de la compagnie française Corsica Linea transportant pas moins de 1000 passagers, a accosté au même port. Visiblement, il s’agit de la goutte qui a fait déborder le seau.
Cependant, les raisons évoquées ne semblent pas convaincre tout le monde. C’est le cas du député de l’émigration, Abdelouahab Yagoubi, qui a affirmé sur sa page Facebook que l’ex-responsable de l’ENTMV « s’est efforcé constamment à ouvrir les réservations depuis des mois et de ne pas attendre le dernier moment pour éviter ce que nous subissons aujourd’hui ».
Or, « il se heurtait à la décision administrative de refuser l’ouverture des ventes », malgré le fait qu’il avait présenté le programme des traversées en février. Dans ce sens, le député a estimé qu’il est inconcevable de lui refuser « d’ouvrir les ventes à temps, ensuite de le tenir injustement responsable de la mauvaise gestion ».
Dans ce contexte, certains intervenants estiment que la clé de tous les problèmes réside dans une ouverture encore plus conséquente, voire une réouverture totale des frontières. Or, l’on se demande déjà, si une réouverture partielle a engendré autant de chaos, qu’en sera-t-il dans le cas d’une réouverture totale des frontières ?
Politique commerciale d’Air Algérie : le ministère des Transports veut remettre de l’ordre
Dans ce sillage, le ministre des Transports Abdallah Moundji a tenu mercredi 1er juin une réunion avec le directeur général par intérim et des cadres d’Air Algérie. Cette réunion a été consacrée à la politique commerciale de la compagnie et les moyens de la développer, selon le communiqué publié sur la page Facebook du ministère.
Sur la question des prix des billets, le premier responsable du secteur des transports a exhorté les responsables de la compagnie à réfléchir à proposer des offres promotionnelles en adéquation avec les exigences du marché et la compétitivité avec les compagnies aériennes étrangères.
Le marketing des agences commerciales d’Air Algérie au niveau local et international, a également été abordé. Par ailleurs, le ministre a relevé « la nécessité d’améliorer et de diversifier les services offerts », de bien « prendre soin de la clientèle et d’assurer les conditions de confort et de sécurité à bord des vols ».